La Campagne des Féals : Scénario Second

La lutte contre le Néant continue !

Chapitre II : "Les bas-fonds d'Aldarenche" (2)

A l'issue de la séance d'interrogatoire des mutilés et des hommes de main de la famille vesper, qui s'est soldé par leur exécution, les membres de la Fratrie ont fini par aller se coucher (le Pégasin et la Caladrienne à l'hospice, l'Aspice chez Lucius, le Chimérien et le Draguéen dans leur quartier respectif), même si le Draguéen n'a pu s'empêcher de demander à Lucius de retourner aux abattoirs, soi-disant pour enquêter, mais il ne parvient pas à sentir d'empreinte significative du Néant dans les lieux . Il en a fait profit surtout pour se servir sur les membres humains en vue de réaliser du vélin de qualité, supérieure. Durant leur sommeil ils rêveront de la ruelle, du théâtre, et du vieil aveugle joueur de flûte avec son singe sur l'épaule qui semble leur défendre l'accès du lieu.
La fratrie se retrouve le lendemain chez Lucius pour l'heure du petit déjeuner. Le Chevalier de l'Ordre du Lion Blanc se voit notifier un rendez-vous d'importance avec son supérieur de l'Ekklésia. Les autres ont appris que la nuit a été particulièrement agitée : des Grifféens ont procédé à un pogrom de grande ampleur (avec le soutien passif des autorités ...) dans les quartiers chimériens et aspiks, histoire de réguler cette population étrangère à l'origine de tous leurs maux. La fratrie décide en tout cas de continuer son enquête en suivant la dernière piste qui était en leur possession : la Maison de Dame Agrippine. Ils vont s'introduire dans le lieu, avec un papier officiel réalisé par Lucius, sous prétexte d'une visite médicale approfondie visant à vérifier l'hygiène et la santé des filles de ce bordel de luxe. Pendant ce temps Lucius ira à son rendez-vous. Durant celui-ci le Chevalier se verra officiellement notifié son ordre de mission pour enquêter sur le domaine de la famille Vesper, son objectif étant de trouver des preuves de leur appartenance au culte des Mangeurs de Chair, et d'évaluer à quel point leur influence sur la région (en particulier la garnison locale dont les officiers sont des membres de la famille) leur permettrait de résister à une intervention armée, revenant à gérer une situation de guerre civile. Lucius comprend que son opération coup de poing de la nuit dernière lui vaut d'être éloigné de la ville, son zèle a dû effrayer quelques puissants qui doivent beaucoup à se reprocher ...
Les autres membres de la fratrie se rendent au bordel, comme convenu. Tandis que l'Aspice choisit de surveiller les alentours, le Pégasin, la Caladrienne, le Chimérien et le Draguéen se pressent à l'entrée de la maison close. C'est le Pégasin qui annonce la raison de leur visite à la chimérienne qui les reçoit, Cybelline. Ils sont introduit dans un salon d'accueil, se faisant servir boissons et friandises par une licornéenne, Aïsha. La mère matrone, Agrippine, une grifféenne, seule femme libre du lieu et responsable de la maison de tolérance, apparaît bientôt pour s'inquiéter de la mission des mimétiques, bien malgré elle, leur donner satisfaction, même si elle fera transmettre une lettre à Lucius pour qu'il lui explique les raisons de telles investigations. La Caladrienne et le Licornéen vont alors passer les dix-huit filles en revue, profitant de cette inspection pour tenter de leur soutirer des informations. Krel, le chimérien, se retrouve subjugué devant la beauté d'une chimérienne, Skélia, visiblement une léorde, et pense déjà à échafauder un plan pour la libérer. Paarthurnax parvient à impressionner une Basilice, Merika, qui lui révèle qu'il existe une autre maison, le "Donjon du Gouffre", communiquant avec la maison d'Agrippine et permettant à d'honnêtes patriciens de se défouler, de réaliser leurs fantasmes déviants sur des esclaves dociles et sacrifiables. Seules Agrippine et Cybelline connaissent l'emplacement du passage qui permet de gagner cette maison de toutes les débauches. Ils apprennent enfin que la maison appartient à la respectable famille patricienne Mercutio, très proche de la famille impériale ...
La fratrie revient sur place, avec Lucius cette fois, à qui ils ont fait état de leurs trouvailles. Le Chevalier demande à voir expressément Agrippine. Pendant ce temps S'taria s'introduit dans la cave de la maison par un soupirail, et prend sur le fait un serviteur qui tente de cacher l'entrée du passage qui mène vers l'autre maison, dans le cellier. La discussion s'envenime avec Cybelline, qui tente de tenir tête à Lucius. Agrippine n'est plus dans la maison, elle s'est soi-disant rendue chez les Mercutio. Le Draguéen remarque alors que la belle chimérienne est corrompue par le Néant. Tandis que S'taria assomme le serviteur dans la cave, et qu'un autre, venu à la rescousse de son ami, se fait mettre hors d'état de nuire par l'effort conjoint du Pégasin et de l'Aspice, Lucius fait cerner la maison par la milice et fait arrêter la chimérienne. La fratrie découvre assez facilement le passage vers l'autre maison et s'y rend sans attendre. Ils vont trouver cinq filles, dans un état de santé, aussi bien mental que physique, particulièrement dégradé, voire critique. La Caladrienne tente difficilement de communiquer avec ses pauvres erres. Fouillant un peu plus le "donjon", le chimérien, le draguéen, et le pégasin tombe nez à nez avec le geôlier, "la Boule", un individu gras et lâche. Il se montre particulièrement rapide pour s'enfuir, mais est rattrapé alors qu'il tente de passer par la porte de derrière de la maison. C'est le draguéen qui lui donnera le coup de grâce en réalisant un croque en jambe parfait de sa canne-dragon ; la Boule se fracassera le crâne sur le sol. Les filles seront libérer de leurs cellules, se verront donner les premiers soins, de l'eau et de la nourriture. Le Pégasin et la Caladrienne seront autorisés à les transporter à l'hospice avec l'aide de la milice. Une fouille de la maison d'Agrippine montre que celle-ci a l'air de s'être envolée avec toutes les preuves compromettantes. Lucius et Krel (désormais inséparables !) se rendent sans attendre chez les Mercutio. Le Chevalier se montre plus diplomate que de coutume et se voit notifier que Dame Agrippine n'est pas ici, même si cela est impossible à vérifier sans déclencher une confrontation qui ne serait aucunement à son avantage. Pendant ce temps le Draguéen et l'Aspice se concertent pour organiser la fuite des dix-sept filles de la maison, au nez et à la barbe des miliciens. Les filles vont se réfugier dans le quartier aspik pour ensuite quitter la ville avec l'aide des leurs (chimériens ou aspiks surtout, Krel ayant laissé des consignes pour aider Skelia à regagner la Chimérie), au grand dam du draguéen qui souhaitait qu'elles soient menées à l'hospice caladrien afin que l'on tente de percevoir si elles ont été touchées par la marque du Néant . Les deux ont beau feindre de ne rien savoir de ce qui s'est passé, Lucius, de retour de chez les Mercutio, perçoit la duplicité de l'Aspice grâce à une prière à son Féal. Au moment où elle se fait arrêter le Draguéen agit sur le temps et la mémoire du Grifféen pour lui faire oublier ses révélations, mais le Chevalier sait que le Draguéen l'a dupé à son tour. Il ordonne l'arrestation de Paarthurnax mais celui-ci parvient à s'enfuir grâce à ses ailes de dragon.
Le groupe se retrouve alors un temps séparé, Lucius étant particulièrement déçu et en colère face au comportement du Draguéen, tout comme de l'Aspice qu'il pense être également coupable à un niveau ou à un autre. Le Chevalier se fait d'ailleurs copieusement tapé sur les doigts par sa hiérarchie et se voit notifié avec vigueur de ne s'occuper que de la mission qui lui a été confiée. Il partira le lendemain matin, avec le Chimérien, le Pégasin et la Caladrienne sur ses talons, se montrant peu ouvert à leur compagnie et à la discussion qu'ils tentent d'engager pour désamorcer la crise. En effet durant la nuit le Chimérien est allé dire au revoir à la Léorde, le Draguéen est passé à l'hospice pour dire au revoir à ses camarades et leur notifier qu'il quitte la ville (il est recherché par la milice). Le Pégasin et la Caladrienne se voient eux contraint d'euthanasier les cinq jeunes filles, irrémédiablement corrompues par le Néant. La Caladrienne en pleurera toutes les larmes de son corps ... Le Draguéen et l'Aspice se retrouvent, trop tard, pour tenter de savoir si les filles qu'ils ont libéré sont elle aussi corrompues, elles ont déjà quitté la capitale à la faveur de la nuit. Les deux mimétiques quitteront eux aussi Aldarenche à destination de Croc-Falaise. Ils gagnent la petite cité portuaire deux jours après, et seront rejoint par les autres le lendemain. Une conciliation est alors tentée dans une taverne chimérienne du cru. La discussion est animée et le ressentiment du Grifféen justifié. La conversation est interrompue par un message que l'on glisse sous la porte de la taverne désertée par ses habitués. On invite la fratrie à se rendre au cercle de pierres non loin de là. Ils y rencontre une druidesse chiverne, Mirène, qui souhaite leur venir en aide pour développer leur enclave. Fumant quelques herbes hallucinogènes ils percevront à nouveau la ruelle, le théâtre, et le vieil aveugle joueur de flûte qui tentera de communiquer avec eux en formant des symboles à l'aide de petits cailloux. Ils savent que s'ils veulent triompher du Néant, ils devront être unis.