Présentation des survivants

Je me nomme Croquemitaine. Je suis un être exceptionnel dans ce monde dévasté, où plus personne ne vit mais se contente de survivre. Je suis ce qu’on appelle un céphale, une personne ouverte au grand maëlstrom psychique.
Dans ce monde ravagé, tout le monde vit en groupe, aussi appelé tribu, pas par envie ni même par affinité mais plus par nécessité. Je dois moi aussi me faire à ce mode de vie, même si ma présence met souvent les gens mal à l’aise. Je peux sonder les esprits, certains s’en méfient et d’autres veulent s’en servir. C’est ainsi que je me suis retrouvée parmi la tribu de King.
Mon ancienne tribu était pacifique, composée d’une dizaine de personnes seulement. Comme à chaque fois, ils se méfiaient de moi et évitaient de m’approcher par peur d’être sondée. J’avais passé un accord avec le chef, je ne violais par leurs esprits en échange de leur protection. J’étais un peu à l’écart mais en sécurité jusqu’à ce qu’on rencontre une autre tribu sur la route, qui elle était beaucoup moins tranquille. Leur chef avait la réputation d’être un sanguinaire et nous étions moins nombreux et moins bien armés.
Pour la survie de notre tribu et la mienne, je m’infiltrais chez le sanguinaire pour le faire ployer et le « convaincre » que le mieux à faire serait qu’ils partent. Malheureusement, alors que j’arrivais à lui, son second me surprit. Au lieu de m’exécuter, ils firent le choix de me garder et m’utiliser. La journée qui suivit fut une vraie boucherie, mes anciens compagnons furent simplement massacrés sous mes yeux. Mais leur mort fut vengée.
J’ai pris mon mal en patience et étendu finement mon influence sur cette nouvelle compagnie. Je découvris petit à petit tous leurs secrets, et leurs faiblesses. J’attisais insidieusement les haines entre eux, jusqu’à la nuit où ils finirent par s’entretuer.
Je repris ensuite ma route, en espérant croiser de bonnes âmes qui pourraient me recueillir. Au bout de quelques jours, le gang de King passa sur mon chemin. L’un d’eux s’approcha, assez pour que je puisse le toucher. Il fut convaincu que ma venue dans sa tribu serait un atout. Je fus recueillie par cette « famille ». Je ferais mon possible pour leur apporter mon soutien et me faire accepter tant bien que mal.

Précis "Presse Purée", comme quoi ça prouve que les gens de ce désert sans fin ont encore un humour de merde que moi j’appellerais raffiné quand on sait d'où il vient. Ouaip, ce surnom n'a de secret pour les No-Where-Men pour le peu qu'ils ont pris la peine de se renseigner 10 secondes sur mon compte. Je suis née dans un petit village paumée reconverti en forteresse pour l'occasion. Pour survivre diront certains, ou à moins Balthazar ait décidé de poser ses clics et ses clacs et s'est décidé de squatter le lieu en jouant les seigneurs de guerre. C'est de là que je viens: ma vieille je ne l'ai pas connue et c'est mon vieux Dréfus (bien que tout le monde l'appelait Dédé) qui s'est occupé de moi. C'était un mécano, j'ai suivi logiquement ses pas mais selon lui, il a foiré mon éducation. "Une originale", voilà de quoi il me taxait à longueur de journée! Un ange gardien parle bien à ses clients avant qu'il ne passe l'arme à gauche, en quoi c'est mal de parler à un véhicule avant que ce dernier ne finisse à la décharge après que je l'ai dépiauté de toutes ses pièces? Enfin le train-train quotidien si vous voyez, enfin jusqu'au jour où mon vieux a fini par calancher au bordel. Je n'arrêtais pas de lui dire que c'était mauvais pour son coeur... Enfin il aurait pu éviter de crever en cuir avec un harnais dans la gueule, ça faisait tache quand je suis venue le récupérer à mes 12 piges. Oui on se donne des âges, ça permet d'avoir des raisons de sortir une bouteille d'alcool. C'est un peu là que ça a commencé, la bande à Mouloud, l'un des lieutenants de Balthazar, n'a rien trouvé mieux que de tenter de me racketter à plusieurs reprises jusqu'au jour où leur chef n'a rien de trouvé mieux que de le faire en dessous du pont élévateur où se trouvait Boba. Oui j'ai oublié de le présenter, Boba c'est mon partenaire, mon camion et dorénavant mon établi sur roues! Quoi tu t'en fous de mes potes et tu veux ma vie et de celle de Momo? Ben tu connais l'histoire du chien qui s'appelle Paf? Ben là c'est là c'est pareil, Paf Momo! D'où mon surnom de "Presse Purée" depuis. Balthazar n'a pas trouvé çà très malin de sa part, de la mienne aussi puisqu'il ne pourra pas toujours gardé un œil sur celui que mon vieux a recueilli il y a quelques années, mon petit frère Doris. De la mienne aussi puisque la famille à Momo veut ma peau depuis et plus particulièrement son frère cousin Rachid. Quoi? J'ai dit sa famille au lieu de sa bande? Fait pas chier, c'est pareil au même, "il nique leur mère" même si ils sont frangins ou cousins si je devais m'attarder sur leur dire. Pour en revenir à Balthazar, il m'a fait comprendre qu'il ne pouvait pas faire grand chose pour moi et me devant quelques services, il a préféré me présenter aux No-Where-Men pour éviter de devoir me réveiller avec un cocktail molotov qui traverse la vitre de Boba. Bref, depuis deux ans, je traîne ma carcasse avec cette tribu où je fais office de mécano. Ouaip, 14 piges et toujours SDF.