La Campagne "La Boca Del Diablo / N.O.M" - Nouvelle Ère (3b)

Suite et fin de ce scénario spécial.

"Allez au Diable !"

Extrait du journal de LV

Le mécanisme de Formosa a fonctionné et nous a guidé jusqu’au miroir. La traversée dans l’autre sens nous a rendus notre apparence ainsi que notre vaisseau.


A peine sortie de cette expérience étrange, et après des tergiversations interminables, la Nymphe des Mers a finalement pris la direction de l’Avalon. Notamment pour déposer quelques ex-prisonniers de la forteresse castillane, dont l’obscur sorcier.

13 julius 1668, Cardican
Il pleuvait quand nous sommes arrivés. Il pleut toujours. Quel pays…
Edgar m’a spontanément emmenée visiter le port. Nous avons parcouru les ruelles. (...)

En bon galant homme, Edgar m’a invitée à dîner dans une taverne pittoresque mais dans laquelle la nourriture reste désespérément avalonienne. Heureusement, le thé était excellent. J’en ai d’ailleurs profité pour acheter tout le nécessaire pour faire du thé dans la cabine du Capitaine. Cela nous changera un peu de l’ordinaire.

14 julius 1668, Cardican
Nous sommes allés au siège local de la société des explorateurs. Nous y avons rencontré Algernoon Muster. Malheureusement, l’homme n’avait pas d’informations sur l’Ile de la Bête, notre prochaine destination. En revanche, Muster nous a conseillé d’aller à Luthon, à la maison mère de la Société des Explorateurs.

(...)

16 julius 1668, Carleon
Après avoir complété l’équipage de la Nymphe des Mers avec des marins avaloniens, nous avons largué les amarres et pris la direction de la capitale de l’Avalon.

Une fois de plus, Edgar s’est gentiment proposé de m’accompagner pour visiter la cité. Le soir, il nous a tous invités à L’Aile ou la Cuisse, une excellente auberge montaginoise dans laquelle nous avons passé la nuit.
Nous ne sommes pas retournés au navire, sachant que nous avons décidé de partir vers Luthon demain.

17 julius 1668, Luthon
Tôt dans la matinée, nous sommes montés dans une diligence menée par Dame Juliana. A l’intérieur, Mendes, Adamandia, Nastya, Formosa, Edgar et moi. Colomba est restée à Carleon sous la protection de Wolfram, affectueusement appelé Grudu.

A Luthon, nous avons été reçus par monsieur Bernvadore, le montaginois à la tête de la Société des Explorateurs.

500 guilders généreusement donnés par Mendes ont convaincu sans peine Bernvadore de nous livrer toutes les informations concernant l’Ile de la Bête.

J’ai pris soin de recopier le carnet de voyage d’un certain Malveck, un sorcier montaginois. Dans ce carnet, outre la carte de l’île, Malveck décrit l’histoire et les événements du lieu maudit.

L’île aurait été découverte il y a une centaine d’années. Les montaginois y auraient trouvé des ruines gravées de runes étranges. Léon XI se serait rendu sur l’île pour chasser mais n’y trouva pas de gibier. Pour le satisfaire, un portail Porté aurait été ouvert pour convoyer un cerf. Ce dernier, rendu fou par la traversée aurait subi une transformation malsaine.
Par la suite, la tradition de chasse a continué. Mais les animaux transportés se transformaient en créatures dangereuses et parfois même mortelles pour les chasseurs : on estime les victimes à trois chasseurs sur dix.
Le roi de Montaigne avait accordé un titre au gouverneur de l’île : Le Comte de la Bête. L'avant dernier comte en titre aurait été tué par un balbuzard. Le suivant et dernier fut une maîtresse de l'Empereur, Camille Valroux de Martise. Elle aurait échappé in extremis à la dernière chasse.
Depuis, le dernier Maître de Chasse, Martin de Huet, devenu fou, serait retranché sur l'île et s'attaquerait à quiconque met le pied dessus. Un navire de la marine montaginoise interdit également toute approche de l'île.
On apprend aussi dans le carnet que des moutons servaient à la fois pour nourrir les créatures survivantes et pour les appâter.

Les ruines qui ceinturent l’île possédaient divers emplacements servant de refuges et interdisant l’accès aux créatures monstrueuses.

Les dernières informations datent de cette année, au tout début de l’été. Martin de Huet, maître de chasse, aurait scellé les refuges, emprisonnant ainsi les quelques nobles chasseurs encore sur l’île. Martin de Huet aurait gardé les clefs sur lui afin de rester le seul maître du champ de force. En dehors de preuve contraire, Huet est le seul à savoir comment activer ou désactiver le mécanisme des ruines.

Il est à noter aussi qu’une épaisse nappe de brume encercle l’île.

(...)

Après tous ces détails peu engageants, Bernvadore nous a tous invités à dîner ainsi qu’à rester dormir dans sa demeure.

18 julius 1668, Luthon
Nous quittons la demeure des Explorateurs après un petit déjeuner copieux. Avant de partir, Bernvadore a clairement manifesté sa volonté d’acheter tout carnet de voyage ainsi que tous les objets Syrneth que nous pourrions trouver, sur l’Ile de la Bête, ou à la Boca del Diablo.