Au large de la Guadeloupe - Petites Antilles - début Septembre 1664
Les personnages notables de l'équipage : Michel Le Saulnier (Second), Gaspard Dufresne (Maître Artilleur), Jean Saint Just (Médecin de bord), et le mousse Yann le Nantais (la Vigie !).
La Flûte "Galatée", armée par la Compagnie des Indes Occidentales, exécute son premier voyage au départ de Nantes, et après être allé négocié son "bois d'ébène" contre de la verroterie dans le Golfe de Guinée a pris la haute mer vers les Petites Antilles. Seulement après une quarantaine de jour de voyage, les réserves et la patience de l'équipage commencent à s'épuiser ; c'est mer d'huile depuis dix jours, à seulement quatre de leur destination ...
Le Capitaine, Auguste Réginet, un homme bourru, taciturne, irascible, n'a pas trouvé mieux dans cette situation que de se retrancher dans sa cabine avec provisions, alcool, armes, et munitions !... Il a irrémédiablement sombré dans la mélancolie. Le Second tente de le convaincre de prendre une décision au regard de ce manque de vent tout à fait fréquent en hiver dans les Caraïbes. Mais l'homme se sent dépassé par la situation et a sombré dans l'apathie et la paranoïa. Il ne peut en effet pas souffler sur les voiles !
Cela fait plusieurs jours que l'équipage compense le manque de vivre en pêchant, et le médecin conseille de tenter de désaler de l'eau de mer en utilisant les pièces de voilerie de réserve comme filtre, mais ils n'obtiennent au mieux que de l'eau saumâtre. Leur cargaison commence également à souffrir de la situation et plusieurs morts sont à déplorer.
Le Second, sur les conseils de l'équipage, parvient à obtenir du capitaine de tenter quelque chose alors qu'un onzième jour sans vent se lève ... On met les chaloupes à la mer et l'équipage, relayé par les nègres les plus robustes et encore en bonne santé, vont ramer pour tracter le navire !... A défaut d'être très efficace, cela redonne un peu d'espoir à l'équipage qui s'engage sans retenue dans l'effort.
Le capitaine ne profite en rien de ce moment de grâce pour se réaffirmer à son poste. Au deuxième jour, une lettre de mutinerie commence à circuler au sein de l'équipage, à l'initiative du Maître Coq. Le Maître Artilleur, le médecin, et le Second finissent par rejoindre le mouvement. Ils s'opposent alors dans leur tentative pour destituer le Capitaine au Quartier Maître. une petite troupe leur bloque l'accès à la cabine. Le ton monte, la poudre finit par parler. Le Quartier Maître est abattu, et quelques autres blessés avant que le camp des loyalistes finisse par déposer les armes. Le médecin parvient à sauver le Quartier Maître mais il reste dans le coma et les principales têtes (dont le Maître Calfat) sont mises au fer.
Mais il reste à déloger le capitaine ! Le Maitre artilleur, le Second, et la Vigie prennent l'initiative de l'attaque. Tandis que Gaspard et Yann subissent le feu du Capitaine cloîtré dans sa forteresse, Michel passe le long de la poupe, manque de chuter, mais se rattrape in extremis pour pénétrer par surprise dans la cabine tout en faisant feu, et intimer l'ordre à son supérieur, blessé aux bras et à la jambe. Gaspard est lui aussi sérieusement touché mais il est bien pris en charge par Jean le médecin. Le Capitaine est soigné et mis au fer !
Le lendemain le vent se lève se qui permet au navire de voguer à bonne vitesse vers leur destination ! La superstition aidant, l'équipage est persuadé qu'ils ont fait le bon choix. Michel est élu Capitaine. Gaspard devient le Canonnier !
Le navire essuie un gros grain au treizième jour mais poursuit sa route. Décision est prise d'accoster discrètement en Guadeloupe pour se réapprovisionner en eau douce et en vivres frais. L'expédition se passe sans encombres et le navire repart, avec cette fois pour destination la Tortue, pour revendre leur navire afin d'en acheter un plus petit et plus maniable.
Il leur faudra une dizaine de jour de voyage, entre mer d'huile, grand vent, et tempête (ils devront s'abriter dans une crique) pour atteindre la Tortue. Décision sera prise de déposer leur cargaison (un peu plus de deux cents hommes) à Saint Christophe, au quatrième jour.
Sur la Tortue ils négocient donc un schooner suite à la vente de leur flûte. Il le baptiseront la Perle Noire, le gouverneur fermant les yeux sur leur transaction contre une belle commission ... Le gouverneur, Bertrand d'Ogeron, les invitera d'ailleurs à le rencontrer pour leur proposer une lettre de marque officieuse (l'état français ne les reconnaît pas officiellement mais ils ont droit de s'attaquer à ses ennemis, Espagne en tête, et bénéficie de la protection du Gouverneur ...), mais alors qu'ils demandent à réfléchir à la proposition, le Second, avec l'assentiment de l'équipage, refuse de s'engager dans la flibuste et choisit le Pavillon Noir !
La Perle Noire repart donc en direction de la côte du Venezuela ...
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Comment ça je suis un méchant MJ ? Bien sûr ! J'en suis fier même ! Et en plus vous me payez pour cela !