Scénario Second : "Une Minute de Silence"

Un scénario plus ambitieux destiné à faire montre des possibilités insoupçonnées offertes par l'univers.

Paris - Avril 1937
Un groupe de Surhommes (Sophie Dumodier, dite "Velours Noir", la journaliste justicière, Armando Andreani, le Maître de l'Esprit, et "Rodin", l'homme de pierre) est rassemblé par le "Verbe" dans le cadre discret d'un salon de l'Institut du Radium afin d'être briefé pour une mission de la plus haute importance : retrouver le professeur Becqueret au plus vite (cad avant le CID...), celui-ci ayant disparu ce matin lors d'un attentat à la bombe (qui n'a fait quelques blessés légers) au Café "La Petite Fée Verte", à St Germain. Le professeur travaillait au département des Supersciences du Musée des Arts et Métiers où il répertoriait des objets et artefacts. Le dernier en date, qui lui avait été confié par le CID (justement ...) était une matrice énergétique baptisé la "Source". Il devait rendre son rapport au Nyctalope sous peu mais avait l'intention d'en donner une copie à l'Institut du Radium, le professeur ayant de sérieux doutes sur l'utilisation ou le devenir de certains objets dans les mains du Ministère de la Défense, et du CID ... Le Quai des Orfèvres (les hommes du commissaire Maigret ...) est également sur l'affaire.
Nos enquêteurs de choc se rendent tout d'abord au Café à St Germain. Interrogeant les serveurs ils apprendront que le professeur a bien disparu pendant l'attentat (tout juste avant ou pendant ?...) alors qu'il attendait quelqu'un, vraisemblablement pour lui remettre une serviette contenant des documents confidentiels. Mais lui comme la serviette ont disparu quand un mime qui distrayait les clients a posé un cube étrange fait de rouages d'horlogerie, sorti d'on ne sait où, l'objet se mettant à produire une épaisse fumée, jusqu'à l'explosion ... Le mine a disparu lui aussi en se faufilant dans les toilettes du café, pourtant sans issue ...
Ils se rendent ensuite au Musée des Arts et Métiers où, durant la visite, ils seront invités à prendre un passage dérobé pour rencontrer M. Dugovoy, le responsable du département, et son chef de la sécurité, Alphonse Faune, un télépathe muet ... Ils pourront ainsi visiter le laboratoire du professeur, voir la Source, et surtout remarquer que dans ses papiers traînent de nombreux plans et autres descriptifs de projets d'armement pour la Défense, dont bon nombre se sont vu refuser des financements. Pourtant il semble que certains projets aient été malgré tout développé, mais par d'autres services ...
Nos trois surhommes continuent ensuite leurs investigations au domicile du professeur. Se faisant remettre les clefs par la concierge après avoir trompé la vigilance du policier de surveillance (les pouvoirs d'Armando font des merveilles !), ils trouveront uniquement son bureau en désordre. Des articles de journaux montrent que le professeur déplorait l'escalade en Espagne et le soutien armé apporté par Mabuse et Gog dans le conflit, et souhaitait mettre fin à ses recherches pour éviter que des armes terribles (sous prétexte de se préparer à se défendre contre ses ennemis) ne soient conçues à partir de ses travaux. Un symbole est également trouvé sur l'abat jour de sa lampe de bureau : un visage figurant les yeux et les oreilles, mais pas de bouche ... Enfin dans son agenda on peut lire qu'il avait visiblement rendez-vous ce jour avec Mlle Violette Morris, une athlète française maintes fois décorée ...
Nos Surhommes décident donc de rencontrer Mlle Morris, dont on sait qu'elle fréquente les milieux branchés de l'époque. Tous le monde se rend le soir-même aux Folies Bergères, où la célèbre Joséphine Baker fait en ce moment un triomphe. Et ils ont vu juste. Mlle Morris est bien là, habillée comme un homme, et y rencontre une très belle japonaise, qui lui remet une serviette !
Ils se lancent à leur poursuite au moment où les deux jeunes femmes s'apprêtent à quitter les lieux. La japonaise les remarquent sans mal et leur barre le chemin, ses tatouages, trois dragons d'encre noire, prenant vie pour les occuper et permettre ainsi à Violette Morris de s'enfuir dans sa Citroën. La japonaise elle se précipite dans la foule hystérique. Les coups de feu tirés par Sophie pour se défendre contre les monstres d'encre ont en effet déclenché la panique. Armando lui tire dans les pneus de la voiture pour tenter de la stopper, mais rien n'y fait, le véhicule s'éloigne à toute allure. Rodin se débarrasse de son dragon d'un coup de poing ... Armando et Sophie sont blessés par les bêtes reptiliennes mais ne désarment pas. "Velours Noir" se lance à la poursuite de la japonaise une fois son adversaire d'encre éliminé, tandis que Armando et Rodin, après avoir éliminé le dernier dragon, qui a sérieusement touché le Maître de l'Esprit, se lancent dans une poursuite endiablé avec leur propre véhicule (la limousine d'Armando ...). Bien qu'ayant des difficultés à suivre Violette (elle est championne de course automobile !), Armando, après quelques soins de fortune, parvient à contrôler l'esprit de l'athlète et la contraint à arrêter son véhicule.
Sophie "Velours Noir" n'aura pas autant de chance et malgré une belle poursuite dans les coulisses se fera semer par la belle et mystérieuse japonaise ... Il ne leur reste plus qu'à poser quelques questions à Mlle Morris ...