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 Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"

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magnamagister
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magnamagister


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MessageSujet: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeDim 9 Sep - 21:41

A nouvelle campagne L5R, nouveaux personnages ! Venez décrire ici et raconter l'histoire de votre samouraï, voué sûrement à entrer dans la légende !
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Kombusha
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeLun 10 Sep - 21:52

En quelle année sommes nous ? svp meujeu
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magnamagister
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeLun 10 Sep - 22:17

La campagne commencera en 1139, mois de la Chèvre, à peu près un an après la fin du dernier scénario en cours.
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Miatsou
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeMar 11 Sep - 12:17

la Chèvre... ça commence bien...
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R-no
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeVen 14 Sep - 23:40

Bayushi Maya


Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Maya10


Age : 17 ans
Taille : 1m55
Clan : Scorpion
Ecole: Shosuro
Caractère : Timide et réservée, ce n'est pas une forte tête et se posera souvent en spectatrice et ne cherchera jamais à offusquer volontairement quelqu'un.
Assez lunatique, elle semble s'inspirer du caractère d'autrui pour ses spectacles.
Elle peut parfois sembler mélancolique quand elle s’égare dans ses rêveries.


Autre : Maya est d'une rare beauté et semble toucher le cœur des gens avec ses paroles et son attitude.



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Scorpion dans l’âme et non de sang, Maya fut l'objet d'un contrat mystérieux entre le clan de la mante et le clan du scorpion et à ce titre ne fut jamais réellement considérée comme une véritable Bayushi.

Son tuteur Shosuro Togaï eut l'infortune d’hériter de ce fardeau et enseigna à cette gamine l'art de la psychologie et du théâtre, une habile façon de s’échapper de sa mauvaise condition.
La fillette devint une jeune fille et fut enfin l'heure pour elle de mettre ses talents à l’épreuve, elle allait parcourir différentes cours pour exprimer son art et surtout étudier d'autre mœurs et comportements.

Au commencement c'est plus pour son charme que pour ses talents d'artiste qu'elle sera félicitée ce qui aura tendance à vexer maya, cependant elle attirera l'attention d'un courtisan de la grue qui lui demandera une faveur particulière, de jouer une pièce qu'il a écrite lui même, au début réticente elle sera facilement persuadée de relever le défi.
Les tenues, coiffes et maquillages furent mis à disposition et elle passa plusieurs jours à assimiler le rôle en question.... elle sera la seule et unique actrice sur scène, ce qui l'intriguait et le role n’était en rien une légende ou un héros, seulement une femme jouant du shamisen.

Un soir pluvieux et lourd elle se prépara longuement et entra finalement en scène, en traversant la longue passerelle de bois elle constata qu'il n'y avait qu'un seul spectateur.... Doji Bakin le créateur de la pièce en question... elle entama le spectacle dans une ambiance angoissante et silencieuse, seul vibrait le son du shamisen.
Étant totalement dans son rôle elle oublia ce qui l'entoura et relèvera le défi avec Brio.

Le dernier mouvement clôturant la pièce, c'est un courtisan en larme qui se leva pour la rejoindre sur scène....Maya repris conscience de la réalité et croisa le regard d'un fou, un nom s’échappa dans un murmure..... "Megumi" .....qui était elle ?

Le courtisan commença à caresser les cheveux de l'actrice, paralysée de peur par l'attitude de l'homme.
Elle comprit rapidement son erreur... elle avait joué le rôle d'une femme maintenant morte et qui hantait le cœur de ce pauvre fou.
Maya fut jeté à terre et des mains tremblantes commença à la déshabiller...que faire ? résister et mourir ? le laisser souiller les quelques miettes d'honneur qui restait en elle ?....tout allait si vite que faire....

Maya continua le rôle ... pour apaiser l'esprit du samouraï, ce dernier en plein délire voulant visiblement profiter au maximum de son fantasme.
Les deux êtres étaient quasiment nus sur la scène .... c’était le moment, elle avait sa confiance... elle tira son Aiguchi de son costume et planta la lame dans le cœur du malheureux...

Les mains de Bakin se crispèrent un moment autours de la gorge de l'artiste puis il se laissa tomber sur le coté un léger sourire au lèvre, son dernier soupire laissa échappé un simple ... " Merci " .

Essoufflée et encore sous le choc.... Maya rassembla ses vêtements ... une ombre se dessina sur le pas de la porte...une femme portant le masque caractéristique du clan du scorpion .
Elle s’avança doucement vers l'artiste et d'un simple sourire elle lui murmura à l'oreille " Tu es enfin une comédienne Shosuro félicitation "

Personne n'aura eu vent de l'affaire, Doji Bakin n'ayant pas annoncé son "spectacle" l'assassin sera officiellement introuvable, la samouraï qui fit sortir Maya de la ville lui donnera un paquet lui annonçant la mort de son tuteur, n'ayant pas de descendant encore en vie, elle hérita de son sabre et de son masque...

Le sang sur ses mains ayant fait office de gempukku elle était prête à arpenter les routes et à suivre son destin.



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Pour le Mj

Spoiler:


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magnamagister
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeSam 15 Sep - 14:32

Bravo ! Quelle performance !
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Ze butch
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeMer 19 Sep - 12:21

BG sympa Wink

J'éditerai ce message avec mon BG.
Je vais faire un membre du clan du Dragon, c'est un clan que je n'ai pratiquement jamais joué cela me changera.

Juste pour savoir avant de commencer tu utilises les régles 1er ed + le condensé de la snd ed ?
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magnamagister
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeMer 19 Sep - 12:45

Alors pour te répondre sur les règles j'utilise les règles de la première édition (règles de création, avec toujours un tirage gratuit sur la table d'héritage du clan) avec quelques morceaux de la 3ème : règles de duel, coût avantages/désavantages mais sans les katas, les techniques d'école sont celles de la première ed car beaucoup n'existent pas dans notre BG officiel, et les clans disponibles sont : Dragon, Lion, Ki-Rin (qui remplace la Licorne), Scorpion, Phénix, Crabe, Grue, Mante, et Corbeau (alliance Moineau, Guêpe, et Renard), les clans mineurs disponibles sont Mille Pattes, Tortue, et Libellule (le Faucon a rejoint le Clan du Crabe et les autres ont disparu ...). Les ronins sont disponibles, tout comme les Moines.


Par contre à la table il y a déjà : une comédienne Shosuro, une samouraï Mirumoto, un Shungenja Agasha, une Shugenja Isawa, et une samouraï Matsu.


Dernière édition par magnamagister le Mer 7 Nov - 16:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeMer 19 Sep - 17:07

3 dragons ! punaise ! affraid


edit : t'façon les dragons c'est cheaté !


Dernière édition par R-no le Jeu 20 Sep - 1:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeMer 19 Sep - 23:56

Haaaa pff c'était justement pour ne pas être dans les derniers à choisir et à faire un choix moins évident que d'habitude du coup heureusement que j'en parle.

Bon là ça me dérange moins, je vais donc y réflèchir sérieursement.


Réflexion en cours.

Je suis vraiment bien parti pour faire un moine sohei du temple osano-wo, il vous faudra quelqu'un prés du peuple pour vous aider. Wink


Dernière édition par Ze butch le Jeu 20 Sep - 22:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeJeu 20 Sep - 13:26

ben allez-y ! formez une coalition !
j'm'en fous, moi j'aime pas les gens... Pis R-no il m'déteste déjà Sad
et Vincent-Matsu, il va être relou (pour changer)

Heureusement y'a Skippy... lui il me comprend, il sera mon ami (encore Very Happy)
( bounce moi et mon ami Skippyyyy c'est pour la viiiie I love you )
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Ze butch
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeDim 23 Sep - 12:28

Et bien ce sera un samourai Magistrat de l'école Shinjo, et ce choix est mon dernier choix.
C'est un samourai tout en s'écartant un peu de ce que j'ai l'habitude de faire et puis un magistrat c'est bien.
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R-no
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeDim 23 Sep - 12:48

Ouahh butchi au service du bien et de la justice ! Je vais m’épanouir dans ce groupe ! I love you

un petit lien utile au cas où .
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Kombusha
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeSam 13 Oct - 6:11


Je pris le rouleau de parchemin soigneusement protégé dans son étui. Je le déroulais et en commençais la lecture. J’avais parcouru ces lignes un nombre incalculable de fois. De tous les objets que j’avais conservés de mon père, celui-ci était à mes yeux, et aux yeux de tout samouraï digne de ce nom, le plus grand présent qu’il m’ait jamais fait. En effet, je tenais entre mes mains une copie du code du Bushido, écrit par Akodo, lui-même.
Je n’ai à proprement parlé pas connu mon père, même si sa mémoire et son nom restent à jamais gravés au hall des ancêtres, et donc à mes côtés. Il se nommait Akodo Kenichi, il rejoint ses ancêtres lors de la bataille des plaines de Gaiju Shindai, alors qu’un shugenja fou du nom de Kitsu Goden libéra les esprits du Toshigoku en pleine bataille, causant la perte insensée de nombreux samouraï chez le Lion comme chez la Grue. Mon père vaincu l’un des généraux en duel et sacrifia sa vie pour arrêter Kitsu Goden dans son entreprise, pendant que le clan de la Grue se précipitait pour prendre la ville de Toshi Ranbo et en voler la possession au Lion.
Telle est l’histoire que le clan Ikoma raconte à son sujet. L’histoire d’un homme qui a vécu sa vie comme chaque samouraï devrait le faire, avec Honneur, Devoir, et, s’il le faut, Sacrifice.
Je rangeais le rouleau, honteuse de ce moment de doute. Mon père et tous mes ancêtres veillaient sur moi. Rassérénée, je réajustais mon kimono, vérifiais que mon daïsho était parfaitement disposé. Je prenais garde à ce que mes cheveux soient impeccables et j’utilisais pour cela le miroir que j’avais reçu en cadeau d’un courtisan Ikoma. Au moins ce cadeau me serait-il utile en ce jour. J’avais dû laisser mon armure et le reste des armes qui m’appartenaient dans ma chambre car les circonstances de ce jour l’exigeaient.


Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Dawn_d10


Une fois apprêtée et sereine, je quittais enfin ma demeure. J’ouvris la cloison de ma chambre et passais par la grande salle. Ma mère n’était déjà plus présente. Sans doute attendait-elle déjà au dojo. En me dirigeant vers la sortie de notre maison, je jetais un coup d’œil aux râteliers sur lesquels étaient exposées de nombreuses armes. Je les avais toutes tenues au moins une fois entre mes mains. Des éventails de guerre de toute facture ornaient les derniers espaces libres et le tout donnait à cette salle l’aspect d’un hall dédié à l’art de la guerre.
Je marchais, déterminée, mais d’un pas souple, dans les rues de Shiro Matsu. Les riverains m’observaient, certains ignoraient la situation, d’autres réalisaient que c’était peut-être la dernière fois qu’ils me voyaient. Je grimpais la pente menant au dojo, tachant de ne paraître ni essoufflée ni débraillée une fois sur le perron. Je passais sous l’arche délimitant l’entrée et arrivais dans la cours du dojo. De nombreuses gardes veillaient à ce que personne n’en ayant l’autorisation ne rentre et qu’aucun trouble-fête ne vienne briser le sacré de cette cérémonie.
J’allais présenter les respects à Matsu Tsuko-sama, la daimyo de notre famille, qui me rendit solennellement mon salut. Je me dirigeais ensuite vers mon senseï Matsu Ikku pour le saluer à son tour. Il me salua d’un geste de la tête. Je ne vis aucune inquiétude dans ses yeux. Je me sentais alors invincible, me rappelant les paroles que j’avais échangées avec lui tout au long de mon entrainement.
Il avait très vite décelé que je faisais preuve de formidables capacités martiales. Je pouvais prendre n’importe qui de vitesse. Je me révélais finalement être sa meilleure élève et celle avec laquelle il passait le plus de temps. Ce statut privilégié était pour moi le plus grand des honneurs qu’un maître puisse faire à son disciple, mais il m’attira la jalousie de certains autres élèves qui échouèrent aux plus basiques enseignements de l’Honneur : l’Envie déshonore car elle pousse à remettre en question l’honneur et le mérite de l’autre.
Lorsqu’un jour, je lui demandais la raison de son opiniâtreté à m’entrainer, il me répondit :
« Tu es un prodige des armes, certes, mais ton don ne fait tout. Tu dois sans cesse t’élever et accomplir ce pour quoi tu es ici. Les yeux de nos plus prestigieux ancêtres sont tournés vers toi. »

J’embrassais l’espace des yeux, cherchant ma mère dans les estrades. Je l’aperçu, assise, me dévisageant, un léger sourire aux lèvres, me faisant comprendre par son seul regard l’impossibilité d’un échec. Protégée par ce sourire mystérieux, j’allais me placer aux côtés des autres participants.
Je dépassais facilement les autres d’une bonne tête. Nous étions cinq en ce jour : Machiko avait mon âge et avait en elle cette fougue qui caractérise notre famille dans l’Empire d’Emeraude ; Naoko, à peine plus jeune que moi, s’était toujours montrée une guerrière impulsive, à la limite du désordre ; Natsuo, était le plus vieux des prétendants. Je pense qu’il maudissait le jour de mon arrivée au dojo. Il ne méritait pas le nom de Matsu. Ce n’était qu’un jaloux qui sombrerait dans le déshonneur pour arriver à ses fins ; Hikaru, enfin, était lui aussi de mon âge. J’étais proche de lui depuis longtemps et il accordait à l’honneur autant de place que moi. Nous discutions longuement sur ce sujet, afin de comprendre au mieux les paroles du Grand Général Borgne.
Après un certain temps, Matsu Tsuko-sama commença son discours. La cérémonie du Gempukku est un évènement sacré dans tout l’Empire, mais il prend toute sa valeur dans celui de la famille Matsu. Ainsi commença la première épreuve, la plus simple, une démonstration de nos capacités au maniement du katana. Une promenade de santé aux vues des épreuves suivantes. L’épreuve se composait d’une série de Kata suivie d’un combat de démonstration. Le Bushi doit être capable de se servir de nombreuses armes et nous fîmes tous montre de nos talents, usant tour à tour de Yari, Naginata ou encore de Tetsubo, redoutable arme de nos voisins Crabe, sur des Etas, sous-êtres, ayant commis des actions mauvaises et détenus pour l’occasion.
Je n’eus aucune difficulté à remporter le combat, maniant habillement les diverses armes mises à notre disposition, m’illustrant par ma dextérité et faisant preuve de reflexes félins.
Je ne fus pas la seule à faire honneur à mon clan à ce moment-là, mais, même s’il n’en laissa rien paraître, je sais que HHH laissait l’orgueil et la jalousie l’envahir. Je sentais son regard vriller mes omoplates à travers le tissu, mais je décidais de n’en rien laisser paraître.
S’en suivit la récitation des passages des mémoires d’Akodo. Le calme avant la tempête. Un hommage au kami du Lion. Un hommage au grand tacticien, le meilleur que le monde ait jamais eu. Je récitais par cœur les principaux préceptes d’Akodo. D’abord, ceux traitant de la Compassion, de la Courtoisie, de la Sincérité et de l’Honnêteté ; puis je continuais avec le Courage, en venant finalement à psalmodier les passages traitant de la Loyauté et de l’Honneur. Rouvrant les yeux, je m’autorisais un rapide coup d’œil appuyé à Natsuo, avant de quitter l’estrade et de rejoindre les autres aspirants.
Puis vint l’avant dernière épreuve. La plus redoutée. Celle où la chair sera traitresse et la peur maîtresse. Tour à tour nous défaisons notre kimono. Nous nous retrouvons le torse dénudé, les juvéniles poitrines ceintes par un simple bandeau, et attendons de subir l’épreuve. Une guerrière s’avance avec un long bâton de bambou, s’arrête à notre niveau et désigne Machiko pour être la première à affronter son destin. Elle frappe, sans doute avec une certaine retenue, et prenant soin de viser l’ensemble du dos, répartissant ainsi la douleur. Puis Machiko, se rhabille, blême, et reprend sa place dans les rangs.
Quand vient mon tour, je m’avance, digne et déterminée. Je ne peux que serrer les mâchoires le plus fort possible, inspirant et expirant pour ne pas risquer de laisser l’air s’échapper de mes poumons et émettre un semblant de cri, aveu synonyme d’échec. J’oubli de compter. L’épreuve n’est pas réalisable si on en attend la fin comme une délivrance. Le corps entier irradie de douleur puis vient l’instant où le corps préfère s’éteindre pour ne plus souffrir. C’est à ce moment qu’il faut remporter cette épreuve. Il ne faut pas laisser s’éteindre la douleur, il faut garder l’esprit clair et lucide, à la limite du conscient, et faire abstraction de l’extérieur. Lorsque les quatre cent ont été portés on ne s’en rend pas compte. La sensation du bâton heurtant la chair et l’os s’est transformée en une douleur sourde et permanente. Le corps irradie mais l’esprit n’est pas capable de comprendre cette douleur qu’il ignore.
Naoko n’aura pas réussi. Elle se sera fait seppuku, selon nos règles, acceptant le déshonneur dans lequel son échec l’a poussée, ramenant la foule à la réalité mortelle de ce gempukku. Peut-être aura-t-elle une nouvelle chance dans sa prochaine vie.

Enfin arrive la dernière épreuve. Aux yeux des autres clans, c’est la plus barbare, symbole d’asservissement. Pour la famille Matsu, c’est la preuve de la dévotion infaillible de ses membres à leur famille, leur clan et surtout l’Empire.
Un tisonnier portant le mon de Matsu attend d’être chauffé à blanc dans le foyer improvisé au centre de la cour. Tous appréhendons ce moment décisif de notre gempukku. Nous sommes désignés à tour de rôle. En vérité la seule difficulté est de ne pas tomber inconscient en entendant sa peau et sa chair crépiter et se racornir sous la chaleur. La douleur n’existe pas. Le fer finit de détruire les nerfs de mon dos, déjà saturés de douleur après l’épreuve précédente. Je ne sens plus rien. J’imagine. J’ai réussi.
Contre toute attente, ce dernier test n’entrainera pas d’autre déshonneur. Les shugenja viennent s’occuper de nos blessures, on nous aide à nous rhabiller, puis nous avançons tous vers Matsu Tsuko-sama. Arriver à ce niveau signifie réussir son gempukku. Aussi, lorsque mon tour vient de monter sur l’estrade pour donner mon nom de samuraï, celui auquel j’ai droit pour avoir réussi mon entrée dans la vie d’adulte, je donne celui de Matsu Satomi. Notre daimyo reste fidèle à elle-même, stoïque, ne montrant aucune émotion dans ses yeux. Mon senseï est satisfait, je le sens, je sais qu’il n’a jamais douté de ma réussite.

Alors que la cérémonie s’achève, j’aperçois ma mère se lever et se diriger en boitant vers Matsu Tsuko-sama. Sa grande taille semble moins impressionnante, elle est voutée, le bras gauche le long de son corps. Sa claudication lui enlève toute sa superbe. Elle tente malgré tout de rester digne comme elle l’a toujours fait depuis sa blessure, cadeau d’un Oni, lors de la bataille de la passe de Beiden où le Crabe s’allia à l’Outremonde. Il aurait pu la couper en deux, faisant d’elle une fière guerrière morte au champ d’honneur, pour son clan, mais cette blessure lui arracha tout espoir de mort honorable et fit d’elle une infirme.
Je redoute cet instant, devinant sa requête. Je sais qu’elle attendait ma réussite pour avoir cette libération. Elle avait malgré son infirmité, assuré son rôle de mère à la perfection. Maintenant que j’étais quelqu’un elle pouvait partir, retrouver la paix.
Matsu Tsuko-sama accepte d’un hochement de tête. D’une seule ma main, ma mère enfonce son katana dans sa chair et encaisse les trois profondes entailles sans broncher, le visage froid et déterminé. Puis notre Daimyo s’avance et met définitivement fin à sa tourmente.

Ma mère n’était plus. Le dernier membre de ma famille m’avait quitté, faisant de moi une orpheline. Mais je n’étais pas seule, j’étais désormais une Matsu. Tous avaient regardé la scène dans une atmosphère lourde et solennelle. Certains visages se tournèrent vers moi. Je ne sillais pas. Je m’éloignais finalement, ne voulant pas montrer aux autres le reflet trop brillant de mes yeux. Je venais d’accomplir ce pour quoi on m’avait entrainée depuis l’enfance mais cette réussite avait un goût bien trop amer.
Je contournais le dojo à la recherche d’un endroit isolé. Je laissais mon esprit s’ouvrir et s’apaiser en contemplant les terres du Lion qui s’étendaient en contre-bas.
Puis, alors que la sérénité parvenait enfin à s’infiltrer dans mon esprit, une conversation animée non loin me tira de ma torpeur. C’était Natsuo. Je ne sais depuis combien de temps sa discussion avait commencée mais il avait dit cette phrase suffisamment fort pour que je l’entende. Sa voix venait du côté du dojo, je suppose qu’il se pensait à l’abri d’oreilles indiscrètes.
Quoi qu’il en soit, il prononça les mots suivants :
« Cette chienne arrogante m’a ridiculisé, tout au long de mon enseignement ! Et elle le refait encore aujourd’hui ! Et pour couronner le tout, sa mère attire toute l’attention à la fin ! Elle ne mérite pas l’attention que Tsuko lui a faite, elle aurait dû mourir seule comme l’estropiée qu’elle est !
_ Calme toi mon fils, tu auras l’occasion de te venger, tempérait une voix masculine.
_ Je hais cette gamine ! Elle est aveuglée pas sa propre bêtise, et tous l’encourage en ce sens ! »

Je passais progressivement du calme à la tempête. Je sentais mon visage brûler, mon sang bouillonner dans tout mon corps. En un éclair, je dégainais mon katana et me dirigeais en hurlant vers les voix. Je passais le côté du dojo et je lus la surprise dans les yeux de Natsuo et de son père lorsque je surgis, telle une furie, devant eux. Peut-être la surprise fut-elle trop grande ou bien sûrement n’était-ce qu’un lâche mais il courut vers le centre de la place où quelques parents discutaient entre eux du futur de leurs enfants. Il se retrouva acculé. Je lui hurlais alors :
« Je ne suis qu’une chienne couarde ? Une gamine ? Ma mère ne méritait pas de finir sa vie comme la grande guerrière qu’elle était ? Et qu’est-ce que tu es, toi ?! Lâche !
Des gardes qui s’apprêtaient à s’interposer stoppèrent tout mouvement au seul geste de Matsu Tsuko.
« Sors ton arme et meurs en guerrier, ou continu à fuir et montre tout l’honneur dont tu es capable ! »
Il dégaina, puis mourut d’un simple coup. Son père ne dit mot. Il ne pouvait rien dire. On vint retirer le corps de Natsuo. Matsu Tsuko-sama m’adressa un signe de tête, accompagné d’un léger sourire.
Ainsi prit fin mon gempukku.

1 an plus tard.

Un conflit opposait le clan du Lion et celui du Phénix. Je devais livrer ma première grande bataille, aux côtés de mes frères et sœurs, et devenir la digne descendante de Dame Matsu.
J’étais convoquée dans la tente de nos généraux. Parmi eux, Akodo Toturi, notre champion de clan, Matsu Tsuko, ma daimyo, et Kitsu Toju, daimyo des shugenja de notre clan. Contrairement à mes attentes, j’appris que je n’irais pas dans le cœur de la bataille. J’appris la mission de la bouche de Tsuko, chacun de ses mots approuvés par Kitsu Toju. De toute son intervention, Toturi ne dit mot. Mon rôle serait tout autre, je devais rester avec un groupe de shugenja Kitsu, en soutien. Nous devions rejoindre une position surélevée à l’écart de la bataille pour que les shugenja puissent invoquer les puissances nécessaires. Bien que celui-ci ait pu être une insulte à ma valeur guerrière, je restais impassible à l’annonce de cet ordre.
Que cela me plaise ou non, j’avais reçu un ordre et je comptais bien remplir mon rôle et accomplir mon devoir.
Je quittais les généraux pour rejoindre le groupe de shugenja que je devais protéger. Je vis en passant que Matsu Manobu, le père de Natsuo, me regardait, un sourire narquois aux lèvres, jubilant probablement de mon affectation. Nous nous mîmes en route promptement vers notre destination.
Après un certain temps à avancer à couvert dans la forêt, nous arrivâmes au bas du chemin permettant de monter à flanc de montagne. De là, nous pouvions observer la bataille qui se déroulait maintenant dans les plaines du territoire du Phœnix.
A peine étions nous en place qu’une vingtaine de samouraï sans mon apparut et bientôt nous bloquait sur ce promontoire. Le terrain ne leur permettait pas d’être à plus de trois de front et leur surnombre était inutile. Me plaçant entre nos assaillants et ceux dont j’avais la charge, je dégainais mon no-dashi et hurlais aux shuhenja de fuir en tentant de descendre la falaise, me préparant à leur laisser suffisamment de temps pour fuir.
Je me dressai devant ces ronins, mon no-dashi pointé vers eux, les dévisageant en leur lançant un regard de défi. Je les sentis hésiter, déstabilisés par mon aplomb, mais la fuite des shugenja le long de la falaise précipita leur décision et ils chargèrent pour briser le barrage que je formais devant eux. Je jouais sur la portée de mon arme, poussais un cri comparable à un rugissement et empalais le premier de mes assaillants. Je fis un bond en arrière, tachant de garder mon équilibre et évitant les sabres qui se dirigeaient vers moi. Je continuais ainsi, faisant tomber un second ennemi et bientôt huit d’entre eux gisaient sur le sol. Blessée, je continus pourtant de les défaire, les uns après les autres. Jusqu’à ce que l’un d’eux me blesse et que les trop nombreuses blessures aient raison de moi. Je lutte pour ne pas faillir. J’ai épuisé toutes mes forces pour tenir. Je finis par tomber à genou. Je jette un coup d’œil derrière moi, tous les Kitsu ont apparemment réussi à fuir. Victoire est mienne. Je me retourne vers le ronin et vois tous les corps de ses compagnons gisant sur le sol. Je ne peux m’empêcher de sourire, même devant la mort. Il lève son sabre vers moi et se prépare à l’abattre. Je ne le quitte par des yeux.
Alors que la fin semblait imminente, une vague de chaleur vient irradier mon visage et une forte lumière me force à plisser les yeux. Puis une déflagration emporte mon bourreau et le reste de ses compagnons. J’aperçois deux samouraï, tout d’orange vêtus qui se dirigent vers moi. Un individu en robe, elle aussi orange, les suit de peu. La rage me quitte. Je m’écroule, épuisée par ce combat.


Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Matsu_11


Je me réveillai dans un lit, endolorie. Des personnes sont dans la pièce, des hemins qui semblent veiller sur moi. Je tente de me redresser, surprise, mais mon corps me fait terriblement souffrir. Soudain, une voix qui semble venir de l’entrée de la pièce me parvient :
« Je suis heureux de vous voir enfin éveillée, dame Matsu, mais vous devriez rester alitée et économiser vos forces. Vous avez subit une dure épreuve sur cette falaise. »
Je reconnais l’homme sur le promontoire. Il porte toujours ce kimono ample au couleur du clan du Phœnix. Il aborde le mon de la famille Asako. Je dévisage cet homme, lui qui était mon ennemi, si j’en crois cette bataille, se retrouvait être mon sauveur. Je restais relevée dans mon lit, luttant contre la douleur, parcourant la pièce du regard. Dans un coin de celle-ci, je vis mon armure, mon daïsho et le reste de mes armes, posées sur une malle, je pouvais voir ce qui restait de mon kimono, posé à côté de mes autres effets. Subitement je vérifiais ma tenue. Mon corps était couvert de bandages et le tissu qui recouvrait ma poitrine avait été changé. Je portais comme tenue un kimono d’un orange assez pâle.
« Bien, Vénérable… Je suis votre prisonnière. Mais tuez-moi rapidement ou cette guerre ne fait que commencer, lançais-je sombrement.
_ Vous êtes éveillée certes, mais vous devez encore vous reposer. Peut-être comprendrez-vous votre statut au sein de cette demeure, me dit-il avec un sourire compatissant. Ces gens sont là pour veiller sur vous, si vous avez besoin d’aide vous pouvez leur demander, ajouta-t-il en se dirigeant vers la sortie.
_ Restez ici ! » Je hurlais dans sa direction en tentant de me relever. Mon mouvement fût trop brutal et je sentis mes blessures se rouvrir. Je tombais au sol. Ces ronins avaient réussi à me vaincre par l’usure, et maintenant je ne tenais plus debout, les jambes durement touchées. Des hemins accoururent vers moi pour m’aider à regagner mon lit. Je leur hurlais de ne pas m’approcher et regagnais péniblement ma couche. Je réussi à monter une jambe dans mon lit avant de me sentir sombrer dans l’inconscience.

Je rouvrais les yeux, un hemin penché au-dessus de moi, un linge humide dans les mains. Il recula en me voyant ouvrir les yeux, mais je ne dis mot ni fis aucun geste. Après un temps je décidais de rompre le silence :
« Depuis combien de temps suis-je ici ? M’enquérais-je.
_ Vous êtes arrivée il y a trois jours, Matsu-sama, me répondit l’un de mes soigneurs.
_ Qui m’a soignée ?
_ Le maitre Asako-sama. C’est un grand médecin dans notre clan. Je dois m’assurer que votre guérison se déroule convenablement, Matsu-sama.
_ Qu’est-ce que ton maitre attend de moi ? Demandais-je alors sèchement.
_ Je ne le sais Matsu-sama. Mais vous serez bientôt rétablie et vous pourrez sûrement converser avec Asako-sama. Me répondit-il ».
Je ne comprenais toujours pas pourquoi ils m’avaient sauvée. Je ne savais pourquoi j’étais retenue ici, mais le plus grand de mes doutes venait du fait que j’avais la sensation que cela n’était pas pour me nuire. Je ne lutais donc plus, et faisais en sorte de me remettre le plus vite possible pour comprendre les desseins de cet Asako.

Plusieurs jours passèrent. J’avais attendu d’être capable de me déplacer seule et, s’il le fallait, de me battre. Je me mis debout et saisi mon daïsho et mon no-dashi. Je ne pouvais mettre mon armure seule, aussi, je quittais la pièce en kimono orange. Les hemins qui m’entouraient m’avaient laissé prendre mes armes mais ne semblaient pas extrêmement inquiets de ce fait. Je me trouvais désormais dans une vaste clairière cernée par les arbres. Au loin, j’apercevais la montagne sur laquelle j’avais combattu et, au-delà des arbres se dressait un immense shiro. Shiro Asako. Dans cette clairière, quelques habitations formaient un hameau. La demeure de l’Asako, bien que sensiblement plus grande que les autres habitations, restait néanmoins très sobre, qualité guère surprenante chez un membre du Phœnix. Les villageois vaquaient à leur occupation dans ce semblant de village. Et au milieu de la clairière, discutant avec un jeune garçon, je vis mon hôte.
Je m’approchais. L’enfant parti après une révérence au shugenja. Celui-ci se retourna vers moi, un air réprobateur affiché :
« Vous ne devriez pas vous charger autant, me gronda-t-il.
_ Je pense en être capable, Vénérable. Répliquais-je. Puis-je savoir les raisons de ma détention en ces lieux ?
_ Détention ? Avez-vous l’impression d’être captive ici, Matsu-san ? Je dirai que vous êtes ici en convalescence et en quête de spiritualité, ajouta-t-il en souriant.
_ Je… Je ne comprends pas, avouais-je.
_ Vous avez subit de très graves blessures lors de votre combat contre ces hommes, vous auriez pu y laisser votre vie.
_ Si cela avait été nécessaire, alors j’aurai dû mourir, soufflais-je.
_ A quoi bon, pour votre clan ou l’empire, perdre quelqu’un comme vous ? Vous n’avez pas hésité une seconde, vous avez fait en sorte que vos frères de la famille Kitsu puissent repartir sains et saufs de ce piège. Vous avez juré de protéger ces hommes et vous les avez servis de la plus loyale des façons. Tout comme Shiba jura loyauté à Isawa, qui veille aujourd’hui encore sur nous tous. Vous ne deviez simplement pas périr en ce jour, dit-il doucement.
_ Ces hommes n’étaient donc pas à la solde de votre clan ? M’étonnais-je.
_ Cela aurait plus simple pour vous, mais je crains que cela ne soit pas le cas. Tout comme cette guerre, les raisons de ce piège restent obscures.
_ Je vous suis reconnaissante, mais quand pourrais-je retourner sur les terres de mon clan ?
_ Lorsque vous serez prête, jeune Matsu. De plus, j’aurai besoin de vos services lorsque vous aurez recouvré toutes vos forces.
_ Bien, Vénérable, votre nom sera cité sur les terres du Lion, je m’y engage, déclarais-je. »
Il ne répondit rien, et ne me rendit qu’un sourire.

Puis passa le temps. Je redevenais peu à peu la guerrière implacable que j’avais été. Je m’exerçais avec les quelques samouraï de la famille Shiba qui vivaient ici. Au début sceptique sur leurs capacités, connaissant le tempérament pacifique du clan, je fus surprise de voir le potentiel dévastateur de leurs techniques. La méfiance que je leur inspirais et le mépris que je ressentais pour eux se changèrent en un respect mutuel qui forgea bientôt une solide amitié.
Je compris grâce à ces hommes la valeur des samouraïs du Phœnix. Tout en prenant conscience, je me remémorais le code rédigé par Akodo et je compris que le mépris de l’autre, de son savoir ou de sa nature profonde, n’était qu’un manquement à l’honneur. L’empereur avait confié à ses frères, les kamis, une charge dans l’empire d’Emeraude et mettre en doute les actions d’un clan revenait à remettre en doute le jugement de Hanteï. Aussi, j’appris à réviser mon point de vue sur nombre de clan.
J’intégrais finalement l’une des patrouilles et nous nous rendions dans les terres avoisinantes pour y aider les personnes nécessiteuses. Je fus surprise de voir à quel point les samouraïs de la famille Shiba faisaient preuve d’un altruisme inné envers les gens de leur peuple. Nous apportions notre aide aux gens, quelle que soit leur caste ou leurs moyens. Je fus d’abord réticente à considérer ces individus comme le faisaient les Shiba ; dans le clan du Lion, l’utilité des paysans n’est plus à prouver, mais nous ne leur donnons aucune valeur. Les représentants du clan du Phœnix partagent une toute autre vision, et voient le simple paysan comme un maillon indispensable, qu’il faut chérir et protéger.
Peu à peu, je parvins à accepter cette idée, pour finalement me surprendre à agir d’une manière similaire à eux.
Autour de moi, bien que ma présence soit souvent accueillie avec méfiance, la justesse de mes paroles et mon ton moins suave que celui de nombreux Shiba, plaisait à beaucoup d’entre eux. Puis vint un temps où chaque villageois semblait heureux de me voir, et les demandes d’aide que l’on m’adressait se faisaient plus régulières. Pour la première fois, je me sentais accomplie. J’avais l’impression d’avoir atteint un autre état de conscience. J’avais réussi à me procurer un exemplaire du code du bushido mais je n’avais plus besoin de m’en faire la lecture. Je laissais mon esprit survoler les mots et mon âme dériver dans ces mémoires. L’essence de cet écrit et mon esprit s’étaient assemblés. Tout était devenu naturel.
Le vénérable dû remarquer ce fait puisqu’il vint un jour me voir. C’était environ un an après mon arrivée ici :
« Je pense que tu es prête, m’annonça-t-il. Tu seras bien évidement toujours la bienvenue sur mes terres, mais je pense que désormais le Lion te réclame. Et il n’y a pas meilleur moment pour toi pour partir. Tu as appris en cet endroit ce qu’il te manquait pour comprendre l’essence de l’Honneur et en devenir le parangon, ajouta-t-il.
_ Je comprends enfin la raison de ma présence ici, et je n’oublierai jamais ce que je vous dois, Asako-sama, lui dis-je.
_ J’ai été honoré de t’accueillir dans mon domaine. Il est triste que ce genre d’occasion se fasse rare, me dit-il avec un sourire triste. Que les kamis veillent sur toi. »

J’entrepris d’empaqueter ce que j’avais accumulé au fil du temps et après des adieux chaleureux avec mes « geôliers » je repartis vers les terres du Lion, grandie par la sagesse du clan du Phœnix, assagie par ce séjour prolongé loin de chez moi et plus déterminée que jamais.




Dernière édition par Kombusha le Sam 13 Oct - 15:13, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeSam 13 Oct - 9:59

Du très bon boulot. Un style romanesque d'une qualité appréciable pour un background copieux tout à fait dans le ton de l'univers.
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Miatsou
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeVen 19 Oct - 20:20

Nom : Isawa Mitsumi
Age : 14 ans
Allure : petite et frêle, cheveux et yeux noirs
Statut : diplomate Phœnix
Don : shugenja de l’eau
Particularité : asociale

Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Clanphoenixmon

La nuit qui changea ma vie, bien qu’elle n’avait alors pas réellement commencée, fut celle de mon gempukku. Ce rituel de passage commun à tout l’Empire, et qui permet d’obtenir le statut d’adulte et la reconnaissance des siens, fut pour moi la révélation qui changea ma vision de la vie.
Dans le clan du Phœnix, chez la famille Isawa, la plus puissante parmi les shugenja de l’Empire, ce rituel prend une tournure très spirituelle et mystique. Alors que pour les autres clans le gempukku est synonyme d’épreuve, parfois mortelle, pour ce rituel, notre clan préfère une approche plus « introspective » de l’existence.

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Ce matin-là, comme d’autres avant moi, je devais me rendre au cœur de la forêt et y rester aussi longtemps que nécessaire pour « observer l’univers et trouver ma place dans celui-ci », telles avaient été les sages paroles de mon senseï peu avant que je ne m’enfonce dans ces entrelacs de feuilles, de mousses et de roches.
J’entrais dans ma onzième année et, comme la plupart des membres de ma maison, je suivais la voie des kamis depuis ma plus tendre enfance. Ma mère citait souvent Akiko en ces termes « Le pouvoir ne vient pas des cieux, ma fille. Il provient de nos esprits, de nos mains et de nos cœurs. Ne doute jamais de cela, car c’est là le plus grand secret de l’univers… Nous ne sommes pas les serviteurs du destin, mais les créateurs du futur. ». Elle me répétait souvent que les enseignements des senseï étaient ce que je pouvais obtenir de plus précieux auprès des mortels.
Issue d’une famille aisée grâce à des grandes connaissances acquises au fil des années par nos ancêtres et leurs recherches poussées, notamment en alchimie, mes parents purent me payer, dans un premier temps, les enseignements d’un sage Isawa. Mais ils mettaient un point d’honneur à ce que, comme nombre de mes pairs, j’étudie dans les divers écoles qui coexistent sur nos terres et afin que les diverses approches et les connaissances des senseï de notre clan puissent m’aider à saisir l’existence sous toutes ses formes. En réalité, mes parents s’inquiétaient surtout de mon manque d’empathie envers les autres, et si ma mère avait d’abord voulu que je bénéficie au mieux de la connaissance des Isawa, elle se rendit vite compte que loin de marcher dans les pas de Shiba et apporter compassion et assistance à mon peuple, je délaissais clairement mes semblables pour ne m’intéresser qu’à la prêtrise et l’étude des kamis et de leurs enseignements. Elle m’enjoignait de m’ouvrir plus à ceux qui côtoyaient mon existence et je m’efforçais de lui plaire en tentant de me mêler aux autres. Malheureusement, mes tentatives lamentables pour me rapprocher des autres aspirants se soldaient rarement par une réussite et je suscitais chez la plupart d’entre eux de la méfiance et du malaise, ce qui me poussa à m’investir toujours plus dans mes études et, au désespoir de ma mère, délaisser toujours un peu plus ce qui me rapprochais de mes comparses.

Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Water_10

Enfin, après quelques heures de recherche, je finis par trouver l’endroit idéal. Un cours d’eau transparent sinuait entre des rochers disposés de façon erratique, sans doute au gré de l’envie d’un kami, et miroitait au soleil de l’après-midi.
Je décidai de m’installer sous un ginkgo biloba séculaire, juste au bord de l’eau. Je déposai mon paquetage et m’approchai de la berge pour glisser mes doigts dans l’eau limpide. Je laissais ma main aller et venir dans l’eau fraîche, agitant les doigts, créant des remous et des vaguelettes, faisant couler l’eau entre mes doigts afin d’y faire apparaître les mille nuances de la lumière. Après quelques instants à remuer ainsi l’onde claire, je vis un bouillonnement à sa surface, une gerbe d’eau commença peu à peu à s’élever, laissant apparaître les yeux de Seisui-kun. Je lui souris, le saluai et retournai sous le grand arbre où je m’installai, croisai les jambes et posai mes bras le long de mes cuisses, en position de méditation. Les senseï nous répétaient que cette expérience avait pour but de nous montrer l’essence supérieure des kamis et nous aider à nous positionner dans l’immensité cosmique. Je souris à cette idée.
Ainsi installée et ravie de cette quiétude, loin du bruit et des présences de la ville, je m’apaisai et laissais l’air pur des montagnes envahir mes poumons et les embruns du cours d’eau caresser mon visage. Je restais ainsi de longues heures, ne ressentant ni l’appel du sommeil, ni le tiraillement de la faim.

Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Mon-sh11

Je fus soudain forcée de rouvrir les yeux. Un terrible mal être s’emparait de moi et m’arrachait à ma méditation. Je ressentais mon cœur battre dans mes yeux et mes mains fourmiller. Luttant de toutes mes forces pour attraper mon sac, je saisi la petite fiole dorée cachée dans la doublure. Les mains tremblantes, j’avalai l’ignoble liquide poisseux, réprimant un haut-le-cœur. Immédiatement, ma vue retrouva sa netteté mais je restais pantelante, allongée sur le dos, les bras en croix, le souffle court, baignée de la douce lumière du Dieu-Lune. Au bout d’un moment, je pus m’adosser contre l’arbre. Je me maudis intérieurement d’avoir été aussi négligente. Je serrais toujours la petite fiole dans ma main. Je la connaissais par cœur, chaque imperfection, la distance entre chaque face… Mais cette imprudence rappela à moi les évènements funestes qui avaient causé la mort de mon oncle.
Je me souvins du jour où j’avais poussé la porte du laboratoire de mon oncle. L’après-midi était froid et Seisui-kun m’avait encore semée. La pièce était saturée d’odeurs étranges et encombrée de bocaux de mille formes et couleurs. Il se tenait à son établi, un alambic serpentait entre les établis, convoyant un liquide noirâtre et fumant. Lorsqu’il me vit, il failli lâcher sa cornue et son visage se changea en un masque sans trait, puis rapidement reprit le visage que je lui connaissais et m’ouvrit ses bras.
« Hime ! S’exclama-t-il, tu m’as fait une de ces peurs !
_ Ojisan, je cherche Seisui-kun, tu ne l’as pas vu, par hasard ?
_ Je t’ai dit mille fois qu’il ne fallait pas venir me troubler lorsque je travaille ! Me gronda-t-il.
_ Nous faisons un cache-cache et il m’a encore semée, lui expliquais-je, boudeuse.
_ Eh bien, je n’ai vu personne, il doit être quelque part autre, dit-il.
_ Qu’est-ce tu fais ? Lui demandais-je, en passant mes doigts sur les alambics bouillonnants.
_ Ne touches pas à ça ! C’est dange… ce n’est pas pour les petites filles, Mitsumi-chan !
_ S’il-te-plaît, Ojisan, laisse-moi te regarder travailler, implorais-je.
_ Bon… C’est d’accord, mais n’en parle à personne. C’est très important, me prévint-il. »
Ainsi, j’assistais à son expérience. Je le vis faire couler le liquide bouillant dans un grand bol puis y jeter des fleurs fanées d’if femelle. Le liquide commença à fumer, ce qui sembla grandement paniquer mon oncle. Puis la surface redevint d’huile. Mon oncle poussa un long soupir de soulagement. « Eh bien, Mitsumi-chan, c’est notre jour de chance » Me dit-il avec un large sourire. Soudain, l’air vibra. Je vis du coin de l’œil Seisui-kun jaillir de l’autel aux kamis et tenter de se mettre devant moi. Ravie de l’avoir retrouvé, je fis volteface et tentai de l’attraper mais je fus projetée par une violente bourrasque et me sentis propulsée dans les airs. Puis plus rien.

Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Summon10

Je secouai la tête, chassant de la main les larmes qui coulaient sur mes joues.
« Tu penses encore à ce jour, Mitsumi-chan, me lança Seisui-kun depuis le cours d’eau.
_ Non, pas du tout, me défendis-je.
_ Tu ne sais pas mentir, Mitsumi-chan, déplora-t-il.
_ Laisse-moi, tu ne sais rien.
_ Tu devrais arrêter de ressasser tout cela. Cela ne pouvait être évité. Mais tu es toujours là, toi. C’est plus important. Ce parchemin était très dangereux, et il le savait. Tu aurais pu rester avec nous, tu sais. »
Je ne répondis pas, je savais qu’il avait raison. Je décidai de rendre à mon corps ce qu’il me prêtait. Je n’avais pris avec moi que le strict minimum ; quand d’autres remerciaient leurs parents pour les délicieux bentos préparés avec amour et gout, je n’avais sur moi qu’un peu de pain, quelques fruits secs et une gourde d’eau fraiche ; je n’avais prévu pour couche que celle des feuilles et de la mousse, desquelles se dégageait une doucereuse en entêtante odeur d’humus et de sève en cette saison. Après avoir avalé un morceau de pain et de bœuf séché, je m’allongeai sur mon lit de feuilles, et, le temps d’un battement de cil, sombrai dans un profond sommeil.
Je me vis alors allongée. Le visage de ma mère flottait au-dessus de moi. Des gens pleuraient. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui les rendait si tristes. Je voulus me lever mais mes membres étaient ankylosés et couverts de bandages. Je sentis mon corps bouger et quelqu’un me prit dans ses bras. Les sanglots redoublèrent. J’entendis quelqu’un parler. L’ « expérience » avait mal tourné. Une femme. « Il ne faut pas que quelqu’un l’apprenne ! » criait un homme. « Il ne reste plus rien » criait un autre. « Réveille-toi, Mitsumi-chan ».

Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" 08310

J’ouvris les yeux. Le vent faisait chanter les feuilles du ginkgo. Une chouette hulula au loin. Toujours le même rêve. Je m’adossai à l’arbre, remettant de l’ordre dans mes pensées. Le laboratoire de mon oncle avait littéralement explosé, emportant avec lui une partie des alentours. On avait retrouvé son corps déchiqueté à plusieurs mètres de là. Son collier de jade, celui que lui avait offert Obasan au nouvel an, était devenu noir et se désagrégea quand on voulut s’en saisir. Tout comme son collier, le doigt de jade que je portais au cou était devenu d’une drôle de couleur cendrée. Miraculeusement, j’avais été protégée de la déflagration. On m’avait retrouvée, non loin, indemne, mais dans un profond coma. On avait mis cela sur le compte de mes réflexes et de mon intuition. Mon père ne cessait de répéter que c’était parce que j’étais bénie des éléments. Depuis ce jour, il remercia sans cesse les kamis de l’air. Il avait d’ailleurs fait poser un magnifique carillon qui tintait d’un son cristallin quand le vent se prenait dedans. Parfois, lorsque je me sentais seule et que je restais assise devant la maison parce que Seisui-kun m’avait encore semée, le carillon tintait tout seul, sans que le vent ne se soit levé, jouant de belles mélodies qui me plongeaient dans une douce léthargie.
J’étais indemne mais toujours plongée dans le coma. Mes parents avaient fait venir tous les shugenja du village et promettaient une forte somme à qui me réveillerait. Leurs prières furent récompensées quelques jours plus tard. Un vieux sage se présenta et déclara avoir la potion qu’il me fallait. Il expliqua à mes parents que quelque chose devait retenir mon esprit quelque part, je devais me trouver quelque part au Royaume des Esprits, j’étais perdue et ne pouvais retrouver seule mon chemin. Il avait conçu un puissant élixir capable d’offrir de grandes capacités élémentaires à celui qui en boirait. Mais cette potion avait un coût. Lorsqu’il versa la potion dans ma bouche, je fus soudain tirée du rêve dans lequel j’étais ; je nageais dans un lac violet, en compagnie de Seisui-kun et de ses amis, l’eau était douce et tiède, comme de la soie, l’air bleuté me traversait et me chatouillait, je ne me lassais pas de faire glisser le sable vert entre mes doigts. Plusieurs esprits m’entouraient et, intrigués par la présence d’un humain dans leur pays, ne cessaient de me questionner, parlant tous en même temps, n’attendant pas forcément de réponse. Je ne sais combien de temps je restais dans cet étrange et déroutant paysage. Un esprit, qui avait pris la forme d’une sphère rayonnant d’une obscure lumière, semblait s’être prit d’affection pour moi et me suivait dans chacun de mes déplacements.
Soudain, une sensation étrange, comme lorsqu’on raccroche sa manche dans un arbre alors que la nuit est tombée ; on me tirait en arrière et une douleur terrible se déclencha dans ma tête. Je criais à Seisui-kun de m’aider, mais il ne fit rien. Je sentais de moins en moins les caresses de l’eau et toujours plus celles de mes membres douloureux. Alors que je me sentais happée, je vis Seisui-kun m’adresser un triste signe d’au-revoir. L’esprit qui me suivait partout sembla hésiter, en proie à un grand dilemme. Alors que les esprits disparaissaient peu à peu de mon champ de vision, je vis soudain la petite sphère de lumière bondir dans ma direction et plonger en moi. Au moment où les deux mondes se rejoignaient pour ne plus laisser exister que celui des mortels, je pus apercevoir au loin l’immensité du monde des esprits et je vis un immense guerrier se dresser fièrement à l’entrée de son royaume.
J’ouvris les yeux. Au-dessus de moi, ma mère, le visage rongé par l’angoisse, tordait ses mains dans tous les sens. Dès qu’elle le vit, elle me prit dans ses bras en louant les esprits de m’avoir rendue à elle. Les retrouvailles furent joyeuses.
Du moins pour eux. Plus de cinquante personnes défilaient à mon chevet et je regrettai très vite la quiétude de mon rêve.
La potion du sage m’avait arrachée au Monde des Esprits et ramenée parmi les vivants. Mais, comme il l’avait dit, elle avait un coût. Cette potion déclencha tout de suite chez moi une forte addiction, je devais en boire régulièrement, sans quoi ma vue se brouillait, mes membres ne m’obéissaient plus et je ne pouvais plus tenir debout. Mes parents achetèrent à prix d’or la recette de cette potion afin que je n’en manque jamais.
J’avais ramené une partie du royaume des esprits avec moi, mais je traînerais à jamais un secret bien plus sombre. Ma famille s’efforça de cacher au reste du clan, et surtout à l’Empire, les frasques de mon oncle.
Celui-ci, à l’insu de tous, était parvenu, par un moyen demeuré secret, à voler l’un des parchemins mis sous scellé dans la bibliothèque de Shiro Asako. Il avait tenté d’en réaliser le sort très complexe, mais dans sa précipitation, il n’avait pas noté l’absence d’une partie du parchemin. Le résultat aurait été au gout de mon oncle si celui-ci en avait connu la portée et la puissance, s’il avait su le maîtriser, et surtout si ce sort ne l’avait pas disséminé à travers le quartier. Le parchemin aurait été détruit par la déflagration.

Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Ringof12

Je voyais le soleil poindre au loin. Un écureuil me regarda du coin de l’œil avant de filer ventre à terre vers une cachette qu’il oublierait bien vite. Je décidais d’entreprendre une communion avec chaque élément. Je voulais que ce gempukku soit l’occasion pour moi d’invoquer et de prier chaque élément de façon poussée et individuelle.
Je commençais par l’eau, mon élément favori. J’entrepris de construire un petit autel, en forme de cascade et y versait un peu d’eau. J’en appelais ensuite à la bienveillance des kamis et continuais de verser de l’eau. Seisui-kun m’observait toujours depuis le milieu du cours d’eau, mais ma requête ne semblait pas le troubler. Il fallut peu de temps pour qu’un kami de l’eau réponde à mon appel. Je passais alors une journée complète avec lui, lui portant de nombreuses offrandes afin qu’il reste auprès de moi et continu à ma parler et à me montrer les beautés dont cette foret regorgeait. Il me raconta comment naissait chaque goutte d’eau qui composait le cours d’eau devant moi ; comment chaque gouttelette glissait le long des troncs sinueux lors des averses de printemps et combien il était agréable de tous être transportés au bas des rivières, les jours d’orage. Cette longue communion me laissa épuisée et quand vint le crépuscule, je remerciais le kami et m’effondrai sur ma couche.

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Le lendemain matin, à l’heure du coq, j’entrepris de construire un frêle et délicat mobile, mêlant brindilles, feuilles et art de l’origami. Tout en me concentrant sur la communion, je soufflais longuement dessus, faisant danser grues de papier et créations des arbres environnants. Un kami de l’air se présenta immédiatement. Je lui demandais de m’enseigner son savoir sur les courants ascendants et descendants, les douces brises d’été et les puissantes bourrasques d’automne. Le kami s’amusait de mon mobile et prenait un malin plaisir à emmêler les filins de mon frêle ouvrage. J’écoutais avec patience ses histoires, décousues et extravagantes pour la plupart. Il avait l’air ravi d’être en ma compagnie, bien qu’il s’arrêtait soudain de conter pour faire tourbillonner une feuille qui venait de se détacher d’un arbre et s’amusait à ébouriffer la fourrure du jeune écureuil qui semblait s’intéresser grandement à ma présence. Une nouvelle journée passa, pleine de la connaissance des vents séculaires qui brassaient l’air de Rokugan depuis des lustres. Puis le kami prit congé en poursuivant le jeune écureuil ravi qui poussait de petits cris tout en jouant avec les mini tornades crées par l’esprit. A l’heure du coq, je regagnais ma couche, prit un frugal repas et m’étendis sur le dos pour contempler le coucher de Dame Soleil et glisser dans le sommeil comme dans un bon bain chaud.

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Aux aurores d’un nouveau jour, j’entrepris de rassembler du bois. Je construisis un petit foyer dans lequel je fis bruler plusieurs essences d’arbres, quelques pincées d’encens, ainsi qu’un morceau de mon kimono. Le kami du feu daigna se présenter à moi de mauvaise grâce, comme souvent avec les kamis du feu. Il se réjouit de mes offrandes mais réclama une autre bande de mon kimono. Lorsqu’il fut satisfait, je lui priais de partager son savoir avec moi. Il s’emporta, comme souvent les kamis du feu. Je lui promis l’intégralité de mon kimono s’il acceptait. Cela parvint à le calmer. Il me raconta les grandes batailles de ces dernières décennies, se vantant d’avoir consumé plus de matière qu’aucun autre. Il me parla d’un foyer qu’il affectionnait, loin vers le nord. De cette flamme qui brulait dans la forge du maître forgeron. Je l’écoutais, ne l’interrompant jamais, écoutant ses histoires, glanant quelques informations utiles, mettant de côté celles qui n’avaient aucun intérêt, ne montrant aucun signe d’ennui ou de désintérêt. Lorsqu’il estima avoir fini, il réclama son dû. Je lui promis de revenir bientôt avec son cadeau mais lui sacrifiai tout de même une manche. Il partit aussi vite qu’il était venu. J’étais restée prêt du feu pendant de longues heures pour le nourrir en continu, et la peau de mon visage continuait de me brûler. J’ôtai mon kimono, retirais mon bandeau et me glissais dans l’onde fraîche. Seisui-kun en profita pour faire bouillonner l’eau afin d’en augmenter le potentiel ressourçant. Je restais à discuter avec lui de longues heures pendant que musasabi-san, qui ne me quittait plus, se délectait des fruits secs que j’avais laissés à son intention.

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Le lendemain, je tentais de faire appel aux kamis de la terre. De loin les plus sérieux, ils sont les moins enclins à s’écarter de la discussion mais ne sont pas faciles à communier. Je façonnais un petit autel à leur intention, empilant de petits cailloux en de grands édifices fragiles et instables. Alors que j’entamai ma septième tour, je sentis la terre vibrer sous mes pieds et un kami sortit la tête du sol. Comme aux autres, je demandai un entretien. Le kami me répondit que ma demande était inepte, que les tours étaient mal conçues et il me le prouva en faisant s’effondrer mes édifices. Loin de m’avouer vaincue, j’entrepris de les reconstruire, en prenant soin d’assurer leur équilibre. Durant les heures qui suivirent, le kami laissait mes tours s’élever tout en me racontant des histoires sur la terre des environs. Quand l’histoire était terminée, il faisait trembler le sol et les tours s’effondraient de nouveau. Il attendait patiemment que je les reconstruise puis les démolissait à nouveau. Quand j’eus construis la centième tour, il la laissa intacte et garda longuement le silence. Puis il me dit : « D’une grande sagesse la shugenja-san dispose. Rares sont ceux que la patience habite. Cent tours pour moi tu as construit. Cent des miens derrière toi tu auras. ». Il s’en fut sous terre et me laissa seule.
Fière de cette révélation, je tentais de lancer un sort sur les alentours. Alors que j’incantais, une brusque et irrépressible force s’empara de moi, la puissance du sort s’en trouva accrue et bientôt le sort de croissance que j’avais voulu lancé, amenait les plantes environnantes à grandir et à pousser à une vitesse folle. Fleurissant puis pourrissant, les plantes accomplissaient sous mes yeux beaucoup plus de cycle de vie qu’elle n’en pouvait supporter. Cette fuite en avant s’acheva lorsque l’endroit fut dessert de toutes plantes folles. Les arbres semblaient avoir vieilli eux aussi et de jeunes arbres avaient poussé.
Honteuse de mon échec et de mon arrogance, je me retranchais dans la méditation pour le reste de la journée.

Le chant d’un geai me tira du sommeil alors même qu’Amateratsu dormait encore. Je fis rapidement mon paquetage, et laissais le reste de mes provisions à mon nouvel ami rongeur. J’étais parvenue à contacter tous les éléments qui composent Rokugan et j’en tirais une grande fierté. Mais j’étais également inquiète de devoir retourner parmi mes semblables. Cette retraite au fond de la forêt avait été très apaisante et instructive et je regrettais sincèrement de devoir la quitter. Je pris le chemin du retour l’esprit léger mais le cœur serré.
A mon retour au village, beaucoup d’autres aspirants étaient déjà revenus et portaient déjà leur daisho. On acclama mon retour. Il y eut une cérémonie et je reçus, moi aussi, mon daisho. Mes parents étaient fiers de m’offrir un nouveau kimono, pour remplacer celui que j’avais offert au kami du feu. De la famille de ma mère, Je reçu de ma tante un magnifique coffret de calligraphie, décoré de jade et en bois précieux ; de ma grand-mère, je reçu un nécessaire à thé de voyage, en porcelaine fine mais très robuste ; de mon grand-père son nécessaire de divination, que j’avais toujours admiré. De la famille de mon père, je reçu de ma grand-mère le jeu de go de mon défunt grand-père, le jeu était magnifique, le plateau ciselé avec finesse et chaque pion était une petite roche taillée ; mon oncle m’offrit son plus beau papier à origami, fin comme une plume ou bien épais et rugueux pour toutes les créations que je ferai ; je reçu enfin de la part d’une tante un étui à parchemin en bois précieux contenant un parchemin de grande valeur. Je fus réellement touchée par tous ces présents, mais seul leur pouvoir sentimental ou leur aspect pratique me donnait satisfaction. Quand mes devoirs envers ma famille et mon clan furent accomplis, je demandais la permission de partir en voyage pour le pays de la Grue, prétextant de corriger l’empathie qui me faisait défaut. Je fis mes adieux à ma famille, consolais ma mère et mon père, embrassais les frères et sœurs et partie en direction du sud pour y chercher les connaissances spirituelles que je désirais mais aussi, pourquoi pas, humaines.

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Glossaire :
Seisui-kun signifie « eau pure amie »
Ojisan signifie « tonton »
Obasan signifie « tata »
Musasabi-san signifie « écureuil »

Avantages :
Amie des éléments : EAU
Bénie des éléments : AIR
Kami amical : EAU
Statut social (table d’héritage, lié à sombre secret)
Riche (table d’héritage, lié à sombre secret)

Désavantages :
Asociale
Ascète
Compulsion (élixir) ((table d’héritage, lié à 1 rang suppl. en spell craft)
Déséquilibre élémentaire : TERRE
Sombre secret (table d’héritage)
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Miatsou
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeVen 19 Oct - 20:21

A force de chercher comment on fait pour invoquer ces cons de kamis dans le bouquin (3ème édition, donc je vais peut-être tout de suite me faire jeter), j’ai trouvé comment lancer un sort discretos (par rapport à la discussion pour savoir si l’autre hypocondriaque allait me griller si je faisais quelque chose) :
Intuition/discrétion ND 15 pour masquer le sort - Opposition Perception/enquête ND jet précédent
Jet discrétion : Feu : -5 // Air et eau : +5 // +5 pour affinité / -5 pour déficience // Sort inné sans parchemin + 10

Mais bon, il a accepté tout seul que j’en appelle aux kamis Rolling Eyes

Eh dire que si Seisui-kun avait été un kami fille (oui, c’était un kami, au cas où vous n’auriez pas compris :p), ça aurait donné « Deux filles kami-amies »…

...o-k, je sors --> []


P.S. pour Butch : t'as vu, je t'ai mis des belles images pour faciliter ta lecture I love you
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeVen 19 Oct - 21:18

Du très bon travail. Cela mérite une très bonne note : A+ !
D'une style très littéraire, pour ne pas dire romanesque, fidèle à l'esprit et aux spécificités du personnage de Shugenja à L5R. Chapeau bas ... cheers
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeVen 19 Oct - 21:52

Juste pour savoir, le "guerrier qui se dresse fièrement à l’entrée de son royaume". Tu vois qui c'est ? et si oui tu l'accordes? ( faut pas que je sois allé trop loin dans les "secrets du bg")
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Miatsou
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeVen 19 Oct - 22:17

han ... Embarassed

eh, du coup, ça compte double pour les XP, ou pas ? Very Happy un A+, ça vaut bien ça Surprised (C'est pour refiler à ma muse, celle avec les cheveux...)

Pour savoir, tu m'accordes ma potion en parchemin de gempukku ? S'il teuplééééé cat
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R-no
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeSam 20 Oct - 1:39

Silence femme tu cheates déjà avec ta phénix de 36 ans rang 6 ! :p .

Oui on peut lancer un sort discrètement mais c'est souvent "réservé "aux shugenjas scorpion .

Discrétion = Compétence déshonorante
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeSam 20 Oct - 13:57

Calomnies ! Je ne triche jamais ! Suspect

Je me débrouille juste pour que que ce soit l’archétype qui le soit ! Nuance ! Laughing

Pis j'ai que 14 ans, j'te f'rais dire !
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitimeDim 21 Oct - 11:43

Et après on va se moquer de Butch ! GAMINE !
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MessageSujet: Re: Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers"   Présentation des personnages de la Campagne "La Paix des Cerisiers" Icon_minitime

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