Talia SIMMONS, 26 ans, étudiante en 4ème année pour devenir avocate.
Au vu de mon enfance et l'environnement dans lequel j'ai été élevée, personne n'aurait pu penser que je m'orienterais dans cette voie. J'étais proche de la nature et plutôt anti-capitalisme et conformisme. Même si je le suis toujours au fond de moi.
Mes parents sont des hippies : pas le genre je fume des pétards, et je trie mes déchets. Ce sont de vrais « naturalistes ». Nous vivions dans une cabane en bois dans la forêt, avec un potager et nous étions rarement vêtus. Nous portions des produits industriels pour cacher notre corps uniquement quand nous étions obligés de côtoyer la civilisation.
Il est vrai que lors de ma petite enfance, cela ne me posait aucun problème. Et les rituels païens que nous pratiquions aux solstices et aux équinoxes avec d'autres membres de notre communauté m'amusaient beaucoup. Nous fêtions, nous honorions et nous respections la Nature et notre Mère la Terre.
Malheureusement, comme toute adolescente, je me suis rebellée face aux idées parentales. J'ai voulu avoir accès à la mode et à la technologie. L'obligation de suivre une éducation « normale » m'a fait découvrir le monde moderne et sociale.
Le mode de vie et de pensée que mes parents m'avaient transmis ont été émoussés par cette superficialité. J'ai eu des relations amicales et amoureuses sans grand intérêt et avec le recul je sais que ses personnes n'étaient ni sincères ni dignes de confiance. Je ne pouvais pas leur confier ce que j'étais ou ce que j'avais vécu car peu comprenait.
A la longue, j'ai fini par retourner à mes racines après avoir passé mon certificat d'études. J'ai pu découvrir que de nouvelles personnes avaient rejoints notre communauté, des familles, des jeunes et des moins jeunes.
Parmi ces nouveaux arrivants, de jeunes adultes formaient un groupe plus radical. Ils voulaient que le monde comprennent le désastre écologique que la société créait. La Nature souffrait et il faisait soulager ses blessures. Cette nouvelle idéologie me plaisait et Chris, le leader du groupe également.
Les actions de « Free Gaia » consistait au départ à manifester devant les grands centre commerciaux qui polluaient et dégradaient le paysage et l’écosystème. Par la suite, nous manifestions devant les industries qui tuaient Mère Nature à petit feu.
Au bout de quelques mois, les médias finirent par nous ignorer et nous traiter de guignols, idéalistes et inconséquent. Le manque de respect et de considération envers nos idées et pour la survie de la Terre qui nous nourrit et nous protège nous a conduit à agir. Notre groupe changea de cap et mena des actions réelles : le sabotage et la destruction des industries et outils qui agressent l'environnement naturel.
Ces agissements ont réveillés l'intérêt publique mais également les autorités. Nos missions s'avéraient de plus en plus risquées et ce qui devait arriver, arriva. Après 6 mois d'existence, « Free Gaïa » fut dissoute et mon idylle avec Chris aussi par son arrestation, ainsi que celles de 2 autres membres du groupe. J'ai heureusement échappé à la rafle des policiers.
Mais mon combat n'est pas fini. J'ai repris mes études et la philosophie de mon enfance pour devenir avocate et faire libérer Chris et les autres.
Il est parfois difficile de vivre en société dans cet environnement pollué qui dégrade Mère Nature mais nécessaire pour la protéger au mieux... enfin je l'espère.