La Campagne de la Famille Maleville - Ce qui s'est passé avant ... (Scénarios 1-2-3)

Et bien oui, il vous manque une partie des événements, contés dans trois scénarios, que je me propose de vous raconter ici ...

"Noces sanglantes"
Nos amis investigateurs, Gabriella l'archéologue, Tatin "l'étudiant" mafieux, Philomène la demi-mondaine, et Stanislas le chef d'entreprise ambitieux, sont invités à la cérémonie de mariage d'une leur vieille amie, Aude de Maleville. Seulement, arrivés sur place, à Nice, dans l'imposante demeure de ses parents, quelques jours avant le grand évènement, nos fouineurs professionnels vont répondre à une demande des plus délicates d'Aude : ils doivent tenter de retrouver son véritable fiancé, Alexandre Schöetwick, un artiste peintre bohème dont elle est tombée éperdument amoureuse, et qui a disparu quelques temps après que son père, Hubert de Maleville (ancien capitaine de l'armée française dans les colonies, dont on ne sait pas très bien comment il a pu accumulé tant de richesses ...) ne lui présente son futur mari, Jules Bernier, un riche banquier mafieux, avec qui il est évidemment en affaire.
l'enquête commence sur place, avec l'interrogatoire discret des personnes de la maison (Mme de Maleville, la femme souffrante et soumise à son mari, Frédéric de Maleville, le frère alcoolique et dépendant du démon du jeu, Caroline la jeune soeur, adolescente rêveuse et à la recherche de son identité, le chauffeur fidèle et surement complice, et les soubrettes terrorisées ...) et une fouille méticuleuse des lieux (Tatin se distingue d'ailleurs par sa douceur et sa discrétion alors qu'il fouille la maison du chauffeur). Mais aucun indice probant ne semble se révéler. La chambre de l'artiste ne donne rien de mieux ...
C'est dans la bibliothèque du patriarche, et surtout dans son bureau, que les investigateurs vont découvrir que M. de Maleville serait en lien avec une secte vénérant une étrange divinité marine (une statue est là pour en témoigner dans sa collection) qui se réunirait sur l'Île St Marguerite, dans le fort qui a abrité un temps le célèbre masque de Fer, au large de Golfe Juan. Il en serait d'ailleurs un adepte de haut rang.
Seulement les événements vont se précipiter alors qu'une nuit, le chauffeur et ses deux chiens va être retrouvé atrocement assassiné et mutilé (certain diront avoir entendu ou vu une créature étrange se repaitre de son sang ...). De là, nos investigateurs découvre que la victime s'apprêtait à se rendre dans une maison secondaire de la famille, dans l'arrière pays, avec des provisions, où, à part divers écrits et ouvrages laissés par l'ancien propriétaire (un passionné d'occultisme et de philologie) ils vont également retrouver Alexandre, sale, squelettique, et complètement fou. Nos investigateurs, après que Tatin l'ai neutralisé à coup de poing, vont l'emmener dans un sanatorium, à Cannes, pour qu'il soit soigné et reprenne ses esprits. Il semblerait qu'il soit tombé sur des écrits dangereux du philologue et ait voué son âme au "Diable" pour se venger de ses tortionnaires ...
Entre temps, M. de Maleville a pris la fuite (vers Alger vraisemblablement), et Frédéric a disparu. Le banquier lui a succombé de la même manière que le chauffeur, durant l'une des dernières crises d'Alexandre.
Aude attendra que son amour soit remis sur pied pour s'en aller avec lui et faire leur vie loin de sa famille, alors que sa mère se retrouve seule à gérer le patrimoine (son mari est recherché pour séquestration et tortures, et autres malversations financières) face à ses créanciers.
Nos investigateurs pensent à juste titre que Maleville doit avoir pris le bateau pour les Îles sous le Vent, là où il aurait eu des liens particulièrement étranges avec une tribu vénérant d'étranges divinités sous-marines.

"L'Ennemi dans la Glace"
Quelques mois plus tard, nos investigateurs sont invités à célébrer les véritables noces, celles d'Alexandre et Aude, à Strasbourg, dans la famille du marié. Tatin montre alors son incroyable talent de roublard en créant de toute pièce un colloque à l'Université de Strasbourg pour justifier les notes de frais qu'ils auront sur place ... Seulement la supercherie est tellement bien réalisée qu'elle va attirer des spécialistes de toute la France à réellement se retrouver à Strasbourg ... En marge du mariage nos investigateurs vont donc échanger sur divers thèmes historiques et archéologiques, Gabriella apprenant qu'une statuette similaire à celle retrouvée dans le cabinet de Malevile aurait été retrouvée par un archéologue anglais dans le Péloponèse, dans un sanctuaire de Poséidon, au Cap Ténare.
La cérémonie se passe sans encombres et c'est l'occasion pour notre groupe de revoir Caroline, la soeur d'Aude, et nombres d'amis communs.
Nos enquêteurs de choc vont alors être contacté par le père Albin Monfaucondt, sur les conseils d'Aude, afin de résoudre une épineuse affaire. En effet l'un de ses paroissien, Georges Laplace, antiquaire de son état, se serait suicidé, laissant derrière lui une fille, Camille. Le père n'y croit pas et pense à un mauvais coup à l'initiative d'un groupe de voleurs et de recéleurs violents et peu scrupuleux.
Nos investigateurs se mettent alors en quête de réponses.
La piste des malfrats recéleurs de meubles (ou braconniers des meubles comme le dit si bien Philomène ... ) se révèle bien vite tentante alors que Tatin prend contact avec eux pour démêler le vrai du faux, mais rien ne sera formellement prouvé quant à leur implication même si des liens étaient avérés. La fille de Laplace, pour l'instant placée chez sa voisine blanchisseuse, ne leur en dira pas plus : elle est traumatisée, et est protégée de toute influence ou contact extérieur par un véritable Cerbère.
C'est donc en allant faire un tour dans la cave où M. Laplace entreposait tous ses meubles que des indices capitaux vont être découvert, mais bien plus aussi ...
Philomène va mettre la main sur des armes de guerre, et Gabriella sur un livre compte caché dans le double-fond d'un tiroir, indiquant clairement qu'il versait dans le trafic d'armes et d'antiquités volées. Seulement quelque chose va radicalement changer quand Gabriella va croiser son reflet dans le miroir d'une imposante et ancienne armoire à glace ...
Là tout va se précipiter. Le groupe va décider de récupérer les armes, et de les cacher sous le lit dans la chambre d'hôtel de Philomène. Pendant ce temps la tension monte entre "Gabriella", radicalement différente, devenue extravertie, sensuelle, cynique, vicieuse, violente, et paranoïaque !.... Elle manque de planter une fourchette dans la main de Stanislas alors qu'ils échangent leurs informations le temps d'un déjeuner au restaurant. Puis elle change de style vestimentaire ... Tatin et Stanislas tente d'intervenir une fois de retour à l'hôtel, alors qu'ils reçoivent le père Montfaucondt pour lui faire part de leurs découvertes. "Gabriella", se sentant menacée, finit par utiliser le savoir qu'elle a acquis en lisant l'ouvrage qui avait rendu fou Alexandre ("Derrière le Voile & autres Poèmes") pour demander l'aide d'une créature invisible ... Celle-ci va sauvagement agresser Stanislas, qui tentera désespérément de se défendre avec son arme à feu. Elle le laissera malgré tout au seuil de la mort. Puis ce sera au tour du père, en le broyant et se repaissant de son sang. Tatin et Philomène parviennent heureusement à s'enfuir. "Gabriella" achevera Stanislas d'un coup de talon dans la tempe avant de s'enfuir à son tour.
Tatin prépare alors leur cavale, Philomène étant désormais recherchée par la police pour deux meurtres, possession et trafic d'armes de guerres ...
Mais avant de partir, Tatin aura l'instinct, l'ultime réflexe de retourner dans le garde-meubles de Laplace et d'y mettre le feu ... Par chance Gabriella reprendra ses esprits, le miroir maudit n'ayant pas résisté à l'incendie.
Le groupe se retrouvera à Paris ("Gabriella" était déjà en route lorsqu'elle est redevenue elle-même), Philomène trouvant refuge chez un de ses amis artistes à Montmartre, le temps que Tatin lui trouve des faux papiers.

"Va donc faire un tour chez les Grecs"
Nos investigateurs de chocs, remis de leur émotions, et s'adjoignant les services de Gabriel, l'artiste bohème en qualité de dessinateur, décident de suivre la piste qui leur avait été révélée lors du colloque strasbourgeois, c'est à dire une statuette similaire à celle retrouvée chez les Maleville, ramenée d'un sanctuaire de Poséidon dans le Péloponèse par un archéologue anglais. Tatin use donc de ses talents pour faire financer une expédition dans le pays des Hellènes. Philomène apprend quelques notions de grec moderne afin de donner un petit coup de pouce au groupe.
Et c'est parti pour plusieurs semaines de bateau qui les amènent de Marseille à Corinthe. Ils profitent de leur traversée du Péloponèse pour faire quelques fouilles et clichés rapides dans les ruines d'un temple d'Artémis, puis de se faire une petite frayeur entre filles en faisant une exploration de nuit du monastère orthodoxe où ils ont été si gentiment accueillis, en quête d'un prétendu trésor ...
Puis c'est l'arrivée au cap Ténare. La population, exclusivement de modestes pêcheurs, se révèle assez hostile à la venue d'étrangers, le souvenir des archéologues anglais n'ayant visiblement pas été des plus glorieux. Le site est ancien et ne révèle pas beaucoup plus que ce qui avait été relaté dans le compte rendu des fouilles : un autel, quelques piliers de colonnes, avec des bas reliefs, inscriptions et autres gravures représentant une multitude de créatures marines à l'aspect monstrueux (dans un style très semblable à celui de la statue), tout cela au bord d'une jetée, avec en contrebas de dangereux récifs qui dissimule l'accès à un réseau de cavernes semi-immergées (la légende dit que ce serait l'entrée des Enfers !). Très vite ils vont comprendre que leurs prédécesseurs ont abandonné les recherches du fait d'un malheureux accident de plongée, un scaphandrier ayant été victime d'une malencontreuse décompression suite à une crise de panique. Un détective, un autochtone, est d'ailleurs sur place pour enquêter sur les circonstances de l'accident.
Seulement le sanctuaire parait encore fréquenté, par des humains d'abord qui semblent venir régulièrement y déposer des offrandes, et certains pensent également voir la présence de créatures aquatiques (des traces de pieds palmés ?) venir chercher les offrandes.
Ils finissent par suivre l'un des humains qui les surveille depuis leur arrivée. Celui-ci se cache dans une cave (il est très laid et un peu simplet), dans une petite crique, où il ramasse et collecte tout ce que la mer veut bien rejeter. Nos investigateurs vont tenter de lui soutirer des informations, mais rien ne va réellement filtrer de leur conversation (c'est le détective qui traduit, et il semble particulièrement cartésien, prenant pour des divagations et autres superstitions la prétendue existence de créatures marines qui seraient vénérées au sanctuaire de Poséidon). Tatin par contre parvient à négocier quelques uns de ses beaux habits contre un coffre rempli de doublons en or espagnol (le reste n'est surtout qu'un fatras d'objets sans valeur, à part les bijoux très brillants dont il ne veut pas se séparer). Une bien bonne affaire !
Pensant ne pas pouvoir en apprendre plus, sans prendre de gros risques (explorer les cavernes inondées sous le sanctuaire en scaphandre ...), et le détective concluant finalement bien à un accident, tout le monde choisit de retourner au bercail, sans plus de réponses. Ils n'ont plus d'autres choix que de tenter de retrouver Maleville.

"Pensant ne pas pouvoir en apprendre plus, sans prendre de gros risques "......euh je dirais plutôt que nous n'étions pas franchement les bienvenus, et le seul qui nous adressait la parole et traduisait le grec était le détective, qui, concrètement, était prêt à nous dénoncer. Donc effectivement, on a pas pu trop approfondir les recherches.